Human Rights Watch (HRW)a appelé samedi les Emirats arabes unis à ne pas expulser des travailleurs immigrés ayant participé à une grève pour réclamer une amélioration de leurs salaires et conditions de travail.
"Cela serait scandaleux si les Emirats arabes unis expulsait des ouvriers qui ont défendu courageusement leurs droits élémentaires", a affirmé dans un communiqué Sarah Leah Whitson, responsable de HRW pour le Moyen-Orient.
Cette ONG, basée à New York, cite des informations de presse rapportant que les autorités de ce riche pays pétrolier du Golfe s'apprêteraient à expulser 43 ouvriers travaillant pour la compagnie de construction Arabtec, pour avoir participé à une grève.
"Cette grève rappelle de façon saisissante l'échec des Emirats arabes unis à réformer son système de travail basé sur l'exploitation", a souligné la responsable de HRW.
Les grèves sont interdites aux Emirats arabes unis, qui accueillent des millions d'immigrés, notamment asiatiques, et où aucun salaire minimum n'est imposé par les autorités.
Les syndicats sont également bannis dans ce pays, souvent épinglé par les organisations de défense de droits de l'Homme concernant le traitement de la main d'oeuvre expatriée.
Arabtec a indiqué mercredi que des milliers d'employés, essentiellement des Asiatiques, avaient mis fin à leur débrayage débuté le week-end, accusant un "groupe minoritaire" d'être responsable de ce mouvement.
Le salaire mensuel d'un ouvrier non qualifié ne dépasse pas les 900 dirhams (environ 245 dollars). Selon le journal The National, les grévistes réclamaient notamment que leur prime de 350 dirhams (95 dollars) pour leur nourriture leur soit versée directement, et non plus sous forme de repas.
Pour HRW, les autorités "devraient enquêter sur les éventuelles violations de la législation commises par les employeurs locaux, plutôt que pénaliser des employés mal payés et peu protégés".
L'ONG a précisé que les Emirats avaient expulsé 70 migrants après une grève similaire d'ouvriers d'Arabtec en janvier 2011.
"Cela serait scandaleux si les Emirats arabes unis expulsait des ouvriers qui ont défendu courageusement leurs droits élémentaires", a affirmé dans un communiqué Sarah Leah...
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