"Hier soir (jeudi) à 23H40 (20H40 GMT), M. G., un des principaux suspects a été arrêté (...) Deux autres personnes impliquées dans l'attentat sont encore recherchées", a déclaré lors d'une conférence de presse Celalettin Lekesiz, le gouverneur de la province de Hatay, où l'attaque s'est produite.
Le gouverneur a expliqué que les trois hommes, tous originaires de la province, avaient tenté de fuir en Syrie mais en avaient été empêchés par les forces de sécurité. Il a appelé la population à coopérer avec la police pour faciliter l'arrestation des deux fugitifs.
"Nos forces de sécurité sont aussi sur leurs traces", a déclaré le vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur, au pouvoir) : "je suis sûr qu'ils seront arrêtés au plus vite et présentés à la justice".
Selon la chaîne d'information NTV, M. G. serait la personne qui a acheté les deux véhicules utilisés pour l'attentat.
M. Lekesiz a indiqué qu'avec cette arrestation, le nombre de suspects interpellés se montait désormais à 13.
Sept des suspects arrêtés les jours précédents ont été placés en détention provisoire, et cinq autres ont été libérés dans l'attente de leur procès, selon l'agence de presse Anatolie.
L'agence a rapporté par ailleurs le limogeage de Murat berk, le chef de la police de Reyhanli, où se sont produits les attentats.
"C'est une mesure administrative" visant à mener l'enquête sur les attentats dans de bonnes conditions, a indiqué M. Lekesiz.
Deux véhicules bourrés d'explosifs ont explosé samedi devant la mairie et la poste centrale de Reyhanli, une petite ville de 60.000 habitants située à huit kilomètres de la frontière syrienne, et qui accueille de nombreux réfugiés syriens. L'attaque a fait 51 morts et une centaine de blessés.
Les autorités turques ont imputé le double attentat à un groupuscule clandestin turc d'extrême gauche, les "Acilciler", classé comme une organisation terroriste par Ankara et considéré comme proche des services de renseignement syriens.
La Turquie soutient les rebelles syriens et a appelé au départ du président Bachar al-Assad. Elle accueille sur son sol quelque 400.000 réfugiés syriens.
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