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Le Hezbollah libanais, une formation hostile à Israël et allié à Damas

Le mouvement politico-militaire chiite libanais Hezbollah, qui serait selon Israël destinataire d'armes visées par deux raids aériens en 48 heures en Syrie, est l'allié de l'Iran, qui a présidé à sa naissance en 1982, et du régime de Damas.

Le "parti de Dieu" a été créé à l'initiative des Gardiens de la Révolution iraniens, dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban.

Il est rapidement le fer de lance contre l'occupation israélienne du Liban-sud et ses opérations souvent meurtrières contraignent en 2000 l'Etat hébreu à retirer ses troupes du Liban après 22 ans d'occupation.

Ce combat, couplé à un solide réseau d'aides sociales, a rendu le parti très populaire, notamment au sein de la communauté chiite du pays (30% de la population).

Remarquablement organisé, le Hezbollah, qui voue une haine tenace à Israël, rassemble des milliers de militants actifs et dispose d'un puissant service de sécurité et de renseignements, ainsi que de son propre réseau de télécommunications.

Financé et armé par Téhéran, aidé par Damas qui favorise le transfert d'armes et munitions, ce mouvement, dirigé par son chef charismatique Hassan Nasrallah, a déclenché en 2006 une guerre avec l'Etat hébreu, en enlevant deux soldats israéliens à la frontière entre les deux pays.

Israël riposte par une vaste offensive dévastatrice mais sans pouvoir neutraliser le parti, qui apparaît alors en position de vainqueur. Cet épisode marque son apogée, le mouvement étant ensuite de plus en plus critiqué par une partie de la population.

En 2008, lors d'affrontements meurtriers entre ses partisans et ceux de Saad Hariri (sunnite), alors un des dirigeants de la majorité parlementaire, le Hezbollah prend pendant quelques jours le contrôle du secteur de Beyrouth à majorité musulmane.

Il confirme ainsi sa puissance militaire mais voit son image de défenseur de la nation écornée par les rivalités confessionnelles.

L'acte d'accusation émis par le Tribunal spécial sur le Liban contre quatre de ses cadres impliqués dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005, l'affecte également, même si ses responsables parlent de complot.

Dans le conflit en Syrie, où une révolte populaire déclenchée en mars 2011 est violemment réprimée par le pouvoir, le Hezbollah prend en effet position sans ambiguïté en faveur du régime.

Le 30 avril, Hassan Nasrallah reconnaît d'ailleurs pour la première fois l'engagement de ses troupes dans la région de Qousseir (centre) et dans le haut lieu chiite religieux de Sayeda Zeinab. Il prévient que les "amis de la Syrie" ne permettront pas la chute de Bachar al-Assad, une "menace" aussitôt dénoncée par l'opposition syrienne.

Selon un expert, environ 1.200 combattants aguerris, affrontent les rebelles en Syrie.

En mars dernier, le président américain Barack Obama a appelé la communauté internationale à déclarer le Hezbollah "organisation terroriste".
Le mouvement politico-militaire chiite libanais Hezbollah, qui serait selon Israël destinataire d'armes visées par deux raids aériens en 48 heures en Syrie, est l'allié de l'Iran, qui a présidé à sa naissance en 1982, et du régime de Damas.Le "parti de Dieu" a été créé à l'initiative des Gardiens de la Révolution iraniens, dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban.Il est...