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Accord Open Skies: 2e jour de grève des compagnies aériennes israéliennes

Le trafic à l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv était en partie paralysé lundi, pour la deuxième journée consécutive, à la suite d'une grève des employés des compagnies aériennes israéliennes contre un accord de dérégulation avec l'Union européenne.

Le gouvernement du Premier ministre libéral-conservateur de Benjamin Netanyahu a ratifié dimanche un accord "Open Skies" qui prévoit un plus grand accès des compagnies européennes au marché local, ce qui a déclenché une grève illimitée des employés des trois compagnies aériennes privées israéliennes: El Al, Arkia et Israir.

La grève a provoqué l'annulation de la plupart de leurs vols à partir ou à destination d'Israël.

Des dizaines de passagers pris au piège sont restés bloqués à Ben Gourion, a constaté l'AFP. Certains ont passé la nuit dans des sacs de couchage. Des touristes déboussolés se sont plaints de ne pas avoir été informés de la grève et de ne pas avoir reçu de bons pour les repas.

La centrale syndicale Histadrout, qui soutient la grève, a annoncé que le mouvement serait étendu aux employés de l'aéroport Ben Gourion pendant quatre heures à partir de 02H00 GMT mardi en signe de solidarité.

"Mettre en application l'accord +Open Skies+ dans sa version actuelle aura des conséquences graves, et mettra à mal fatalement et irréversiblement l'aviation civile en Israël", a prévenu dimanche le chef de la Histadrout, Ofer Eini.

Les compagnies aériennes locales sont fermement opposées à cet accord, affirmant qu'il se traduirait par une vague de licenciements.

De son côté, l'Association des industriels israéliens, la plus importante organisation patronale du pays, s'est adressée à un tribunal du travail afin d'exiger que l'aéroport ne soit pas totalement immobilisé et obtenir une décision de justice mettant fin à la grève.

"L'économie israélienne dépend des importations et des exportations qui sont liées aux services fournis par l'aéroport. Cette grève porte tort à l'industrie dans la mesure où les marchandises ne peuvent pas circuler", a déploré l'organisation patronale dans un communiqué.

Le tribunal devait tenir une audience sur ce dossier lundi soir.

Un porte-parole de l'Autorité aéroportuaire israélienne a précisé que sur les 48 vols des trois compagnies israéliennes prévus lundi, qui devaient emmener 6.800 passagers, seuls trois ou quatre d'entre eux ont pu décoller après avoir obtenu une permission spéciale des représentants syndicaux.

Le ministre des Finances, Yaïr Lapid, a pour sa part affirmé à la radio que l'accord de dérégulation du transport aérien avec l'UE était un "fait accompli", critiquant une "grève superflue qui fait souffrir des passagers".

Le gouvernement Netanyahu espère que l'accord Open Skies avec l'Union européenne réduira le coûts des voyages aériens à destination et en provenance d'Israël et accroîtra le tourisme.

Israël et l'UE avaient signé en mars 2012 cet accord qui vise à ouvrir et intégrer leurs marchés respectifs. En vertu de cet accord, les compagnies aériennes européennes pourront opérer des vols directs vers Israël à partir de n'importe quel pays, et les mouvements des compagnies israéliennes dans l'UE seront facilités.
Le trafic à l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv était en partie paralysé lundi, pour la deuxième journée consécutive, à la suite d'une grève des employés des compagnies aériennes israéliennes contre un accord de dérégulation avec l'Union européenne.Le gouvernement du Premier ministre libéral-conservateur de Benjamin Netanyahu a ratifié dimanche un accord "Open Skies"...