Le président des Kataëb Amine Gemayel a dénoncé lundi la présence de plus en plus visible du Hezbollah dans les régions frontalières du Liban avec la Syrie. "L'implication du parti chiite dans les combats (entre forces du régime et rebelles) contredit la déclaration de Baabda" qui stipule la distanciation du Liban vis-à-vis de la crise syrienne, a déclaré M. Gemayel à l'issue de la réunion du bureau politique de son parti. L'ancien président s'est dit également inquiet de la chute d'obus sur le Hermel (Békaa), appelant à régler cette question au plus vite.
Depuis samedi, des combattants du Hezbollah, allié indéfectible du régime syrien, mènent la bataille contre les rebelles dans la région syrienne de Qousseir frontalière du Liban. Dimanche, l'opposition syrienne a sommé le Hezbollah de "retirer immédiatement ses forces du territoire syrien", soutenant que l'implication du parti chiite "pourrait entraîner le Liban et la région dans un conflit ouvert aux conséquences destructrices".
Dimanche, pas moins de sept nouveaux obus lancés depuis la Syrie se sont abattus dans la région du Hermel, bastion du Hezbollah, sans faire de victimes. Depuis une semaine, les rebelles tirent en direction du Hermel, une région libanaise chiite à 15 km de la frontière, affirmant riposter à la participation du Hezbollah au combat aux côtés du régime syrien.
Evoquant le processus de formation du gouvernement, Amine Gemayel a réitéré son soutien à la mission du Premier ministre désigné Tammam Salam. "Nous avons dès le début suggéré un cabinet de salut national. Aujourd'hui, nous encourageons la formation d'un gouvernement qui pourrait adopter le plus tôt possible une nouvelle loi électorale", a déclaré M. Gemayel.
Lire aussi
"C'est le Hezbollah qui mène la bataille de Qousseir, avec ses forces d'élite"
Les plus commentés
Un milliard d'euros pour aider le Liban ou pour... « acheter son silence » ?
Le Liban n'a pas besoin d'argent, mais d'une décision politique pour renvoyer les migrants syriens, tacle Bassil
Mikati : Le don de l'UE n'est pas une condition pour que les réfugiés syriens restent au Liban