Ces fonds ont été remis par le procureur général du Qatar, Ali Ben Fetaïs Al Marri, chargé par l'ONU de coordonner les enquêtes sur les avoirs détournés par les dirigeants renversés par le printemps arabe, selon un communiqué de la présidence.
Les autorités tunisiennes avaient annoncé auparavant que ces fonds avaient été saisis sur un compte en banque au Liban au nom de Leïla Trabelsi, l'épouse du président Ben Ali dont la famille avait placé l'économie tunisienne sous coup réglée.
Moncef Marzouki a indiqué dans une récente interview, lors d'une visite au Qatar, que la famille Ben Ali-Trabelsi et d'autres dignitaires du régime déchu avaient détourné, après 23 ans de règne sans partage, entre 15 et 50 milliards de dollars.
La récupération des fonds saisis au Liban est la première opération du genre, plus de deux ans après la révolution.
Les élus de l'Assemblée constituante critiquent souvent l'inaction de la diplomatie pour l'identification et la récupération des fonds détournés à l'étranger, alors que les autorités affirment que certains pays d'Europe et du Golfe "ne coopèrent pas de façon satisfaisante" avec la Tunisie.
Les monarchies du Golfe ont offert l'asile à l'ancien couple présidentiel tunisien et à leur gendre, Sakhr El Materi. Ce dernier s'est récemment établi aux Seychelles, alors que Ben Ali et son épouse sont réfugiés en Arabie saoudite depuis leur fuite le 14 janvier 2011.
Belhassen Trabelsi, un beau-frère millionnaire de Ben Ali, également recherché par la justice de son pays, a demandé l'asile politique au Canada.
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