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Le grand rabbin de France refuse de démissionner pour plagiats

Le grand rabbin de France Gilles Bernheim a reconnu mardi de nombreux plagiats et avoir laissé penser qu'il était agrégé de philosophie mais a refusé de démissionner, jugeant que ce serait une forme de "désertion".

Invité sur radio Shalom, Gilles Bernheim a également estimé qu'une démission, réclamée par plusieurs membres de la communauté juive, serait "contraire à la collégialité qui préside à la décision".

"Je suis solide et dans cet esprit de collégialité j'assume pleinement ma fonction", a-t-il dit. "Démissionner sur une initiative personnelle relèverait d'une désertion."

Gilles Bernheim a justifié sa succession d'erreurs et de mensonges par le souci de ne pas décevoir ceux qui lui tressaient des louanges et a exprimé ses regrets.

"Beaucoup de gens, si vous réussissez un tant soit peu, vous perçoivent comme une espèce de héros (...) et vous n'avez pas envie de les décevoir et vous vous enfermez dans l'image que les autres peuvent avoir de vous", a-t-il dit.

Il avait déjà reconnu mercredi dernier un plagiat et un mensonge, admettant avoir réagi "avec maladresse" quand les premières accusations de plagiat étaient apparues à l'encontre de son ouvrage "Quarante méditations juives".

Depuis, le site "Archéologie du copier-coller" de l'universitaire Jean-Noël Darde, a mis en évidence un autre "emprunt" dans un essai qu'il a fait paraître à l'automne contre le mariage homosexuel.

"SUICIDAIRE" ?

Ce document publié le 18 octobre dernier avait été cité en décembre 2011 par le pape Benoît XVI pour dire une nouvelle fois non au mariage homosexuel, ce qui avait valu à Gilles Bernheim un écho international.

Le grand rabbin a reconnu mardi avoir puisé des passages dans "L'idéologie du Gender Identité reçue ou choisie ?", publié en mars 2012 par Joseph-Marie Verlinde.

Prié de justifier son attitude, il a répondu que sa démarche était "soit suicidaire", soit liée "à la confiance accordée à certains", une allusion à l'utilisation de "nègres".

D'autres accusations de plagiats ont été diffusées mardi.

L'Express a également révélé que le grand rabbin ne figurait pas dans les listes des agrégés de philosophie de l'université, comme il s'en prévalait dans différentes notices biographiques.

Gilles Bernheim a admis sur radio Shalom qu'il n'était pas agrégé de philosophie, disant avoir "craqué" avant l'agrégation en raison d'un "événement tragique" dans sa vie.

La veille, bouleversé par "les révélations successives", le président du Conseil représentatif des institutions juives (Crif)) Richard Prasquier, a estimé dans sa revue que Gilles Bernheim devait "une explication à la communauté juive, frappée derrière lui et plus largement à la communauté nationale dans laquelle sa place est importante".

Le grand rabbin de France Gilles Bernheim a reconnu mardi de nombreux plagiats et avoir laissé penser qu'il était agrégé de philosophie mais a refusé de démissionner, jugeant que ce serait une forme de "désertion".
Invité sur radio Shalom, Gilles Bernheim a également estimé qu'une démission, réclamée par plusieurs membres de la communauté juive, serait "contraire à la...