"Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) fait des progrès et les criminels seront punis tôt ou tard. Mais est-il possible que le Hezbollah continue sa politique de l'autruche en refusant (...) de remettre les accusés?", a affirmé l'ancien Premier ministre, via vidéo-conférence à l'adresse d'une foule de partisans rassemblés à Beyrouth.
Le TSL, créé pour juger les responsables de l'assassinat, avait lancé des mandats d'arrêt contre quatre membres du Hezbollah et ordonné qu'ils soient jugés par contumace.
Le Hezbollah, majoritaire avec ses alliés au sein du gouvernement, et qui accuse le TSL d'être un instrument "israélo-américain" visant à le détruire, a exclu l'arrestation des quatre suspects.
"Le sang de Rafic Hariri (...) est plus fort que les partis armés (le Hezbollah) et plus forts que les complots d'Assad et de Mamlouk pour détruire le Liban", a lancé M. Hariri, dont le camp accuse Damas d'avoir commandité le meurtre.
Il faisait référence au président syrien Bachar al-Assad et au chef des services de renseignements syriens, Ali Mamlouk, contre lequel la justice libanaise a lancé un mandat d'arrêt dans le cadre d'une affaire d'explosifs transportés de la Syrie au Liban.
L'assassinat de M. Hariri, influent ex-Premier ministre, a mis fin à 30 ans de tutelle politico-militaire de la Syrie qui a dû retirer ses troupes du pays sous la pression de la communauté internationale.
Mais l'assassinat, suivi par une série de meurtres de personnalités hostiles à Damas, a plongé le Liban dans l'instabilité et divisé le pays entre partisans et adversaires du régime d'Assad, engagé depuis 23 mois dans un conflit avec les rebelles.
"Le régime de Bachar al-Assad va certainement tomber", a encore affirmé Saad Hariri qui partage son temps entre la France et surtout l'Arabie Saoudite pour des raisons de sécurité.
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