« Je ne suis pas un intrépide », souligne-t-il pourtant. Celui qu’on nomme « Crazy Felix » ou Felix l’intrépide tient pourtant à expliquer que ses sauts extrêmes sont surtout le produit d’une préparation ultrarigoureuse et du travail d’une équipe de plusieurs dizaines de personnes. Soutenu par son sponsor RedBull, son entraînement aura duré cinq ans lors desquels il a essuyé plusieurs tentatives d’échec notamment à cause d’une météo peu clémente.
Fils de menuisier qui lui a souvent répété que le sport ne rapportait pas gros, Felix Baumgartner va devoir attendre l’âge légal en Autriche pour sauter en parachute la première fois. Il rejoindra à 18 ans les rangs de l’armée pour perfectionner ses sauts en parachute.
Mais si ce téméraire qui jongle entre la vie et la mort est fan de sensations extrêmes, il reconnaît pourtant qu’il faut accepter le côté « sombre » de ses désirs. Il raconte ainsi qu’un communiqué de presse relatant sa mort avait été préparé au préalable des fois que ce fameux 14 octobre, il n’y échappait pas, le destin, la météo, l’équipement ou les forces divines en ayant décidé autrement. Le jour de son saut qui lui a permis de donner à des millions de personnes l’envie d’y croire, sa maman le serre dans ses bras en lui disant : « Si je ne te revois pas, je t’aurais pris dans mes bras une dernière fois... ». Mais le parachute s’ouvre, et malgré une difficulté à contrôler la force du vent qui le fait tourbillonner plus intensément que prévu, Felix Baumgartner atterrit sain et sauf. « J’ai touché le cœur de plusieurs personnes et ma plus grande victoire, c’est les lettres que je reçois des enfants en combinaison de parachutiste du monde entier. » Des angoisses ? Il en a, évidemment. « Tomber malade, prendre de l’âge... et signer des autographes », ajoute-t-il en rigolant. Que réserve-t-il pour le futur ? « Maintenant que j’ai réalisé mes rêves, je veux me consacrer au sauvetage en montagne », explique ce pilote d’hélicoptère (autre passion qu’il affectionne). Estampillé d’un tatouage « born to fly », né pour voler, sur son avant-bras, Felix Baumgartner n’a pas fini de tutoyer les cieux. « Si vous avez un rêve, poursuivez-le sans jamais écouter les personnes qui essaient de vous en dissuader. »
Énorme leçon de vie pour quelqu’un qui déjoue la mort... de haut.
commentaires (2)
C'est jouer avec la mort inutilement, car personnellement je ne vois pas où est l’intérêt d'un tel saut.
Tina Chamoun
07 h 24, le 08 février 2013