La décision du parquet risque de renforcer les critiques des défenseurs du Libanais qui dénoncent l’obstruction de l’exécutif français à la remise en liberté de l’ancien activiste. Le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah a appelé à une manifestation samedi à proximité du ministère de l’Intérieur pour protester contre une « farce judiciaire ». Il dénonce, dans un communiqué, une « vengeance politique » de l’État français contre le militant propalestinien.
À Beyrouth, la campagne internationale pour la libération de Georges Abdallah a organisé hier une manifestation devant l’Institut français de Saïda. Celle-ci a dégénéré en échauffourées entre les FSI et certains protestataires qui ont tenté d’écrire des slogans sur le mur de l’Institut.
Les organisateurs ont publié par la suite un communiqué commentant les accusations selon lequelles les partisans du détenu libanais ont menacé de fermer les institutions françaises à Beyrouth. « Le travail normal des institutions françaises au Liban ne sera désormais plus possible, tant que Georges Ibrahim Abdallah est en détention », a fait savoir le communiqué. « Le cas de Georges Abdallah constitue une affaire nationale par excellence, et une cause de résistance contre le projet américain. Nous fermerons les portes de l’Institut aujourd’hui, et nous ferons de même encore longtemps si la France ne coopère pas. Nous ne vous permettrons pas de répandre votre culture tant que Georges Abdallah n’est pas libéré », a conclu le communiqué, qui a rappelé que la culture française appelait autrefois à la liberté et à l’égalité.
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