Dans un geste d’apaisement qu’il a justifié en affirmant qu’avant de passer à l’acte, « il faut discuter de ce dossier avec des spécialistes », l’imam salafiste de la mosquée Bilal ben Rabbah, cheikh Ahmad al-Assir, a annoncé hier qu’il suspendait provisoirement la formation des « phalanges de résistance antisioniste de Saïda ». Le dignitaire religieux sunnite avait pris à l’origine sa décision par défi, dans l’intention de priver le Hezbollah du monopole de la lutte contre Israël, comme c’est le cas aujourd’hui.
Sur un autre plan, Assir a également demandé que « justice soit faite » en ce qui concerne l’incident de Hay el-Taamir la semaine dernière qui avait coûté la vie à deux de ses partisans. Il a également invité « à un sit-in pacifique devant la mosquée Bilal ben Rabbah pour soutenir les habitants de Gaza et contester les actes du criminel Bachar el-Assad ».
Le chef salafiste a accusé certains membres du 14 Mars de lui livrer bataille et de ternir son image. « Si vous avez peur de la pratique religieuse, vous devriez vous habituer à cela car elle est appelée à augmenter dans la région », a-t-il dit. « Nous ne misons pas sur ceux qui s’étaient rendus à Doha, ceux qui ont fait des compromis sur le sang de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri ou encore ceux qui ont voyagé à Damas pour rencontrer Bachar el-Assad », a-t-il poursuivi.
De son côté, la députée de Saïda, Bahia Hariri, a appelé « à accélérer l’enquête relative à l’incident de Hay el-Taamir et à arrêter les responsables ».
Il convient enfin de signaler que l’armée libanaise a renforcé son déploiement à Saïda, où elle a mis en place des barrages et fait circuler des patrouilles pour consolider la sécurité dans la capitale du Liban-Sud.
commentaires (4)
Quelle Carabistouille....
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
16 h 09, le 19 novembre 2012