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Grèce: tirs de gaz lacrymogènes à Athènes pour repousser les manifestants

La police grecque, cible de projectiles jetés par des manifestants cagoulés, a tiré mercredi soir des gaz lacrymogènes pour repousser devant le Parlement une manifestation contre le vote dans la nuit d'un nouveau train de rigueur, a constaté l'AFP.


De petits groupes ont déclenché ces échauffourées après plus de deux heures de rassemblement, dans le calme, de plus de 70.000 manifestants, en contrebas du Parlement où se poursuit depuis le matin un débat houleux sur le plan, dont l'adoption est exigée par UE et FMI pour maintenir le pays sous perfusion financière.


Face à la combativité des fauteurs de trouble, environ 300 selon une source policière, des renforts de forces anti-émeute ont afflué sur la place, qu'ils ont noyée sous les gaz lacrymogènes tout en parant à des tirs de coktails molotov.

La foule a reflué vers les rues adjacentes, tandis que s'arrêtait la pluie battante qui tombait plus tôt sur la ville.


Au même moment un incident de séance interrompait au Parlement le débat houleux poursuivi depuis le matin par les 300 députés sur le nouveau train de rigueur.


Le ministre des Finances, Yannis Stournaras a d'abord annoncé que les coupes prévues des salaires des haut-fonctionnaires concernaient aussi les employés du Parlement, traditionels favoris du clientélisme local.
Mais face à la décision de ces derniers de se mettre immédiatement en grève, au risque de compromettre l'adoption de la loi dont UE et FMI font dépendre le maintien du pays sous perfusion, il a annoncé le retrait de cette mesure, sous les huées.


La mobilisation dans la rue, à l'appel des syndicats et de l'opposition, met un point final à une grève générale de 48 heures contre les nouvelles mesures de rigueur, au lendemain de premiers défilés ayant rassemblé dans le calme environ 60.000 personnes à Athènes et Salonique, deuxième centre urbain grec situé dans le nord du pays, selon la police.


Le projet de loi pluriannuel 2013-2016 que la coalition gouvernementale alliant droite, socialistes et gauche modérée, doit en principe réussir à faire passer même au prix de dissensions internes prévoit d'ici à 2016 des économies budgétaires de 18 milliards d'euros.


Les mesures sont centrées sur de nouvelles coupes dans les retraites, les salaires dans le secteur public, les prestations sociales et les dépenses de santé.
Le texte accentue aussi la dérégulation des marchés du travail et des services réclamée par les bailleurs de fonds, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, et repousse à 67 ans, contre 65 ans, l'âge légal de départ à la retraite.


Son adoption est exigée par l'UE et le FMI pour maintenir à flot le pays, menacé sinon de cessation de paiement dès la fin du mois.

La police grecque, cible de projectiles jetés par des manifestants cagoulés, a tiré mercredi soir des gaz lacrymogènes pour repousser devant le Parlement une manifestation contre le vote dans la nuit d'un nouveau train de rigueur, a constaté l'AFP.
De petits groupes ont déclenché ces échauffourées après plus de deux heures de rassemblement, dans le calme, de plus de 70.000 manifestants,...