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"Le bain de sang" continuera en Syrie si l'Occident ne change pas de position (Lavrov)

Le "bain de sang" en Syrie va continuer si l'Occident persiste à demander le départ de Bachar al-Assad, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, après une rencontre avec son homologue français Laurent Fabius qui admet une "différence d'appréciation".

"Si la position de nos partenaires reste de demander le départ de ce dirigeant qu'ils n'aiment pas, alors le bain de sang va se poursuivre", a estimé M. Lavrov, après des entretiens avec Laurent Fabius.

La Russie, alliée indéfectible du régime syrien, s'en tient à un accord conclu à Genève fin juin lors d'une réunion du Groupe d'action sur la Syrie qui réunit les membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne). Cet accord prévoit la création d'un organe de gouvernement transitoire dans lequel le régime syrien et l'opposition seraient représentés.

Mais les participants interprètent différemment le texte, les Occidentaux excluant une participation de Bachar al-Assad, alors que la Russie et la Chine affirment qu'il revient aux Syriens de déterminer leur avenir.

Insistant sur le fait que dans le communiqué final adopté à Genève, "on ne parle pas du fait que les dirigeants syriens doivent disparaître, c'est donc le peuple syrien qui décidera du départ de Bachar al-Assad", a répété à Paris M. Lavrov.

"Oui, nous avons une différence d'appréciation sur la présence de Bachar al-Assad dans un organe de gouvernement transitoire", a admis Laurent Fabius.

Il a toutefois évoqué des "points d'accord" sur "la volonté que le conflit cesse, d'éviter une contagion internationale, sur le fait que les communautés puissent coexister".

"Nous souhaitons tous qu'il y ait une union des forces de l'opposition (...). Nous souhaitons aussi que le Conseil de sécurité de l'ONU puisse retrouver son rôle pour arriver à une solution", a-t-il ajouté.

M. Lavrov a confirmé que Russes et Français "étaient d'accord sur le maintien des droits des minorités, de l'équilibre interconfessionnel", sur la "nécessité de mettre un terme à la violence".

Interrogé sur la possibilité de reprendre le processus de Genève, M. Fabius a indiqué que les discussions se poursuivaient. M. Lavrov a observé qu'il avait été prévu à Genève que chaque partie --gouvernement syrien et opposition-- désigne des négociateurs pour préparer des élections, ce que le gouvernement a fait, a-t-il dit, mais pas l'opposition, en dépit des efforts de la communauté internationale.
Le "bain de sang" en Syrie va continuer si l'Occident persiste à demander le départ de Bachar al-Assad, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, après une rencontre avec son homologue français Laurent Fabius qui admet une "différence d'appréciation"."Si la position de nos partenaires reste de demander le départ de ce dirigeant qu'ils n'aiment pas, alors le bain...