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L'armée, élément du maintien de l'ordre au Liban

L'armée libanaise, qui s'est déployée lundi dans les quartiers sunnites de Beyrouth où des échanges de tirs l'avaient opposée à des hommes armés, est traditionnellement affectée au maintien de l'ordre dans le pays.

La tension est à son comble au Liban depuis la mort vendredi du général Wissam al-Hassan, chef des renseignements de la police, tué à Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée, attribué par l'opposition au régime syrien de Bachar al-Assad.

Selon l'Institut international des études stratégiques (IISS, 2012), l'armée libanaise compte 57.000 hommes. La Force de sécurité intérieure est estimée quant à elle à 20.000 et relève du ministère de l'Intérieur.

Mal équipée, l'armée dispose de 326 chars d'assaut, principalement de vieux T-54 et T-55 de fabrication soviétique. Elle compte 1.240 véhicules blindés de transport de troupes et 522 pièces d'artillerie.

La marine compte 1.100 hommes et l'armée de l'air 1.000 (IISS).

L'armée libanaise ressemble plus à une force de maintien de la paix qu'à un instrument offensif. En temps de crise, lors de manifestations susceptibles de troubler l'ordre public, elle vient appuyer les forces de police, mais les leçons tirées de la guerre civile la tiennent à l'écart des luttes confessionnelles.

Dans les années 80, en plein guerre civile (1975-90), les scissions au sein de l'armée --multi-confessionnelle à l'image du pays-- avaient précipité son éclatement, puis la désintégration de l'Etat. Depuis la fin de la guerre, cette armée s'est reconstituée pour devenir une institution souvent présentée comme le seul pilier stable de l'Etat.

A l'été 2006, l'armée est restée en retrait du conflit entre le Hezbollah chiite et les forces israéliennes (1.200 morts au Liban et 160 en Israël). Et c'est à la fin du conflit qu'elle est revenue au Liban sud, une région qui lui échappait depuis près de 40 ans et dont Israël retirait progressivement ses troupes.

En mai 2008, les forces armées sont aussi restées à l'écart des combats meurtriers dans le pays, ne prenant le contrôle du terrain qu'une fois disparus les militants armés pro et anti-gouvernement.

Entre-temps, en 2007, les forces armées s'étaient cependant retrouvées dans la bataille du camp palestinien de Nahr al-Bared (nord), mettant trois mois pour venir à bout des islamistes du Fatah al-Islam retranchés dans le camp, au prix de près de 170 hommes.

Le conflit en Syrie, secouée depuis 19 mois par des violences meurtrières, a exacerbé les tensions au Liban voisin, qui a connu 30 ans d'hégémonie syrienne et reste profondément divisé entre adversaires et partisans du régime Assad.

Depuis le début du conflit, la chute d'obus tirés à partir du territoire syrien et les échanges de tirs sont très fréquents à la frontière libanaise et l'armée libanaise a à plusieurs reprises renforcé sa présence à la frontière avec la Syrie.
L'armée libanaise, qui s'est déployée lundi dans les quartiers sunnites de Beyrouth où des échanges de tirs l'avaient opposée à des hommes armés, est traditionnellement affectée au maintien de l'ordre dans le pays.La tension est à son comble au Liban depuis la mort vendredi du général Wissam al-Hassan, chef des renseignements de la police, tué à Beyrouth dans un attentat à la...