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Liban

Les anciens détenus libanais en Syrie : libres et prêts à exorciser leur calvaire

L'affiche de "The passionate of Darkness", l'événément organisé par Umam

UMAM D&R, avec la collaboration de l’AFLPDS (Association of Former Lebanese Political Detainees in Syria), a organisé l’événement « The Passionate of Darkness : Carceral Experiences in Syria’s Prisons » au Solea V.
Comme son titre l’indique, cette soirée a été dédiée aux détenus libanais qui croupissent depuis des décennies dans les prisons syriennes. Elle s’est produite sous l’égide de l’ambassadrice d’Allemagne Brigitta Maria Siefker-Eberle.
Le but est bien clair et les invités l’ont bien compris : exposer les conditions de vie abominables des personnes séquestrées. Plusieurs anciens détenus étaient présents et réjouis de pouvoir finalement exorciser les atrocités qu’ils avaient vécues.


Plusieurs activités étaient prévues dans le cadre de cet événement dont notamment une exposition d’objets que les détenus avaient fabriqués lors de leur incarcération, tels que des bijoux, des plaques, des sacs, des ballons et des tableaux. Ils avaient confectionné ces objets en utilisant divers matériaux, notamment du cuivre, du caoutchouc, des papiers de cigarettes et même des pépins de fruits. Ils avaient aussi créé des nécessités : des habits confectionnés avec des draps de lit, de petits chauffages faits de bois et de métal, ainsi que des réfrigérateurs.
Raymond Bouban, un des anciens détenus, a indiqué qu’à travers ses créations, il avait essayé de transformer son malheur en beauté. « J’avais encore de l’espoir », a indiqué Bouban. « Les mots que j’avais gravés sur les plaques étaient autant de messages à ma mère, pour la rassurer et lui dire que j’allais rentrer », a-t-il ajouté.
« Nous avons fait tout cela pour vous expliquer la réalité et vous montrer combien nous avions souffert », a renchéri Moustapha Chamseddine, détenu pendant treize ans et libéré en 1998. « Ils n’ont aucune indulgence et aucune pitié », a-t-il ajouté avec beaucoup de peine, en référence aux Syriens.


La soirée s’est poursuivie avec un discours de l’ambassadrice d’Allemagne, qui a dit des mots marquants s’articulant autour du fait que beaucoup de Libanais ignorent ce qui se passe réellement en Syrie.


Le discours a été suivi en image par une mise en scène d’Alexandre Paulikevitch. Ce court spectacle a été présenté par plusieurs anciens détenus et a montré à quel point leur expérience était poignante. La mise en scène avait pour but de représenter les conditions exactes des détenus, avec autant de précision possible : les injures des gardes, les coups reçus par les détenus, la façon dont ils avaient été traités... Aucun détail n’a été épargné.
Une foule nombreuse a assisté à l’événement qui a eu lieu au Solea V, à Beyrouth, en présence des ambassadeurs d’Allemagne et de Turquie, de plusieurs anciens détenus et des représentants d’UMAM D&R.

 

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