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Egypte : le procureur général se dit menacé pour quitter son poste

Le procureur général égyptien Abdel Meguid Mahmoud a affirmé vendredi dans un communiqué avoir reçu des "menaces directes et indirectes" de hauts responsables, dont le ministre de la Justice, qui le poussent à accepter son limogeage.

 

Dans ce communiqué, il affirme que le ministre de la Justice Ahmed Mekki et le président de l'assemblée constituante, Hossam el-Ghariani, l'ont mis en garde contre une éventuelle agression dont il pourrait être l'objet s'il refuse d'obéir au décret présidentiel ordonnant son limogeage.

Selon lui, ces deux juges influents lui ont téléphoné directement depuis la présidence de la République.

 

Ils l'ont mis en garde au sujet des manifestations qui ont eu lieu vendredi au Caire et qui ont dégénéré en de violents heurts entre les partisans et les opposants du président Mohamed Morsi.

 

Lorsque M. Mahmoud leur a demandé de préciser ce qu'ils entendaient par là, M. Ghariani a répondu: "les manifestants peuvent se retrouver à ton bureau et t'attaquer", dans ce communiqué sans précédent qui illustre l'ampleur du conflit entre M. Mahmoud et la présidence.

 

Le président Morsi a démis de ses fonctions jeudi M. Mahmoud, nommé ambassadeur d'Egypte au Vatican.

 

Mais le procureur général a déclaré qu'il restait à son poste, affirmant que "selon la loi, un membre du corps judiciaire ne peut pas être démis par le pouvoir exécutif".

 

Le limogeage est intervenu au lendemain de l'acquittement d'anciens responsables de l'ère Moubarak qui avaient été accusés d'être impliqués dans des violences pendant la révolte en février 2011.

 

M. Mahmoud est accusé par plusieurs militants de la révolte de 2011 de continuer de soutenir le régime Moubarak et d'avoir été à l'origine de l'insuffisance des preuves présentées par le parquet dans les procès de ces responsables.

Le procureur général égyptien Abdel Meguid Mahmoud a affirmé vendredi dans un communiqué avoir reçu des "menaces directes et indirectes" de hauts responsables, dont le ministre de la Justice, qui le poussent à accepter son limogeage.
 
Dans ce communiqué, il affirme que le ministre de la Justice Ahmed Mekki et le président de l'assemblée constituante, Hossam el-Ghariani, l'ont mis en...