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Iran: le marché libre des changes toujours paralysé

Le marché des changes parallèle de Téhéran était toujours largement paralysé dimanche, quatre jours après l'effondrement de la monnaie iranienne qui a provoqué des manifestations de protestation dans la capitale.


La plupart des bureaux de change officiels étaient ouverts mais refusaient d'effectuer des transactions au taux d'environ 28.000 rials par dollar fixé depuis samedi par la Banque centrale pour tenter de juguler l'envolée du billet vert qui avait atteint 36.000 rials mercredi, selon les témoignages recueillis par l'AFP.


Les devises fortes n'étaient pas cotées sur les principaux sites internet spécialisés, ou alors au taux fixe annoncé par la Banque centrale.
Quelques transactions s'effectuaient en revanche sous le manteau entre 30.000 et 32.000 rials le dollar, selon les mêmes témoignages.


Samedi, les changeurs officiels avaient gelé toute transaction en estimant que le taux fixé par la Banque centrale risquait de leur faire perdre de l'argent.
Le taux bancaire officiel du billet vert est de 12.260 rials, mais ce taux fixe, inchangé depuis depuis plusieurs mois, est réservé à quelques administrations ou entreprises dans des secteurs jugés essentiels pour le pays.
La plupart des entreprises ou les particuliers doivent en revanche se procurer les devises sur le marché libre.


L'Iran fait face depuis plusieurs mois à une pénurie croissante de devises qui empêche désormais la Banque centrale de soutenir le rial sur le marché libre, et a provoqué une chute de 60% de la monnaie iranienne depuis le début de l'année.
Cette pénurie résulte des sanctions économiques occidentales de plus en plus rigoureuses contre le programme nucléaire controversé de Téhéran, qui empêchent notamment l'Iran de rapatrier une part importante des devises que lui procurent ses exportations, notamment pétrolières.


Pour tenter de contourner ces sanctions et d'alléger la pression sur le marché libre des changes, le gouvernement a mis en place fin septembre un marché de gré à gré entre entreprises exportatrices et importatrices, les premières vendant aux secondes, à un taux proche de celui du marché libre, des devises bloquées sur des comptes à l'étranger.


Selon le quotidien gouvernemental Iran, quelques 500 millions de dollars auraient ainsi changé de main au cours des deux dernières semaines, mais cela n'a pas empêché le dévissage de la monnaie iranienne.

Le marché des changes parallèle de Téhéran était toujours largement paralysé dimanche, quatre jours après l'effondrement de la monnaie iranienne qui a provoqué des manifestations de protestation dans la capitale.
La plupart des bureaux de change officiels étaient ouverts mais refusaient d'effectuer des transactions au taux d'environ 28.000 rials par dollar fixé depuis samedi par la...