Cheikh el-Amine et cheikh Fahs ont fait paraître à cet effet, hier, un communiqué conjoint, structuré de manière à expliquer dès le départ les motivations de leur démarche qu’ils lient à leurs croyances profondes. « Notre parcours et nos méthodes sont connus de tous. La modération, le centrisme et l’entente sont pour nous des choix définitifs », ont-ils indiqué d’emblée, en expliquant que l’appel lancé est « en harmonie avec nos options spirituelles, humaines, nationales et arabes, notre appartenance islamique générale qui n’est pas en contradiction avec notre spécificité chiite (...) et notre héritage chiite, fondés sur la lutte contre les despotes et la défense des opprimés, où qu’ils soient ».
Ils ont lié aussi leur démarche à leur devoir religieux, « égratigné sans être diminué par le populisme, les discours provocateurs quotidiens et le clientélisme politique », à leur souci de préserver leur « rôle intellectuel éclairant chiite, islamique et arabe que seules les personnes arrogantes et démagogues renient », à leur volonté de s’opposer ouvertement aux erreurs, que ceux qui les commettent soient proches ou loin, et à leur appui sans failles aux résistants contre l’occupation sioniste de la Palestine et du Liban, et contre les occupations nationales dont les auteurs ont utilisé la Palestine et l’arabité comme prétextes pour s’élever contre leurs peuples.
« Nous appelons nos frères à être conséquents avec eux-mêmes, à soutenir les révolutions arabes et à s’y fier, notamment la révolution syrienne légitime qui sera couronnée de succès par la grâce de Dieu », ont poursuivi cheikhs Fahs et el-Amine. Ils ont invité les chiites à « ne pas tenir compte des appels suspects à des concessions devant mener à des compromis injustes à l’égard du peuple syrien, de ses militants et de ses martyrs », avant de juger nécessaire qu’un terme soit mis « au carnage en Syrie qui affecte le Liban ». « Une des principales garanties de la paix à l’avenir dans notre pays est la présence d’une Syrie stable et libre, gouvernée par un État démocratique, pluraliste, fédérateur et moderne », ont-ils insisté, en affirmant que c’est « sans hésitation ou ambiguïté » qu’ils soutiennent la révolution syrienne « tout comme nous avions soutenu l’intifada palestinienne et les révolutions iranienne, égyptienne, tunisienne, yéménite et libyenne, et exprimé notre sympathie avec le mouvement réformiste et populaire opposant en Iran, à Bahreïn, en Mauritanie et au Soudan ».
Dans le même ordre d’idées, les deux dignitaires ont fait part de leur détermination à « soutenir tout mouvement populaire engagé contre un régime qui ne s’empresse pas de réaliser des réformes profondes pour éviter une révolution qui mènera à sa chute ». Ils ont dans le même temps observé que « la route de l’établissement de la justice reste longue, sinueuse et compliquée, jalonnée de nombreux pièges et obstacles ». « La parcourir, ont-ils commenté, nécessite de la patience, de la sagesse, de la vigilance, un dialogue, des critiques positives et du respect pour le sang des martyrs pour qu’elle ne soit pas occupée par les rapaces. »
commentaires (2)
Leur Appel aurait été plus sérieux et utile s'ils demandaient au Hezb de s'intégrer à l'Armée Nationale et ou de lui livrer son arsenal.
SAKR LEBNAN
08 h 06, le 10 août 2012