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L'UE va renforcer ses liens avec Israël après l'avoir durement critiqué

L'Union européenne, après avoir durement critiqué ces derniers mois la politique israélienne dans les territoires occupés, a l'intention de renforcer ses liens avec Israël en signant le lancement d'une soixantaine d'activités de coopération, selon des diplomates.

Ce feu vert doit être donné mardi lors d'une réunion de haut niveau à Bruxelles dans le cadre du conseil d'association UE-Israël, ont précisé ces sources.

Il s'agit de renforcer la coopération notamment dans les domaines des transports et de l'énergie, ainsi que de renforcer les liens avec neuf agences européennes comme Europol et l'Agence spatiale européenne.

Elle intervient alors que depuis plusieurs mois, le ton est monté dans l'UE à l'encontre de la politique israélienne dans les colonies.

En mai, les ministres européens des Affaires étrangères avaient ainsi dénoncé l'accélération de la colonisation en Cisjordanie, estimant qu'elle menaçait de rendre "impossible" l'existence de deux Etats israélien et palestinien, et critiquant l'"extrémisme" et la "violence" des colons.

Selon des responsables européens, la soixantaine d'accords s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action qui remonte à 2005 et ne représente pas une "revalorisation" significative des relations UE-Israël.

Mais d'autres diplomates reconnaissent que le message donné n'est pas très clair. "Une fois de plus nous entendons des paroles critiques d'un côté, mais les affaires continuent comme si de rien n'était de l'autre", admet l'un d'entre eux, en jugeant que les déclarations de l'UE sur le processus de paix au Proche Orient "ne sont rien d'autre que du théâtre".

Côté israélien, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Paul Hirschson, a estimé n'être pas au courant d'un quelconque "grand plan d'élargissement de la coopération", tout en jugeant que toute amélioration de la coopération UE-Israël était "la bienvenue".

La responsable palestinienne Hanan Ashrawi a déclaré à l'AFP que les Palestiniens avaient reçu des assurances de l'UE selon lesquelles il n'y avait "aucun changement dans la position européenne concernant les relations avec Israël".

Mais elle a appelé à une révision par l'UE de ses partenariats avec Israël en raison de la production de biens dans les colonies. "L'UE doit changer sa position sur de telles violations par Israël, et en tirer les conséquences", a estimé Mme Ashrawi.

Les Israéliens tentent depuis plusieurs années d'obtenir une révision à la hausse des relations avec l'UE, leur premier partenaire commercial, mais la démarche a été suspendue par l'UE après l'offensive israélienne dans la bande de Gaza au début 2009.

La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton sera absente et représentée par la ministre chypriote des Affaires étrangères Erato Kozakou-Marcoullis, dont le pays occupe la présidence tournante de l'UE.

Dans un projet de son discours vue par l'AFP, la ministre chypriote va notamment souligner que l'UE est "prête à mettre en oeuvre activement et urgemment" cette nouvelle coopération.

Un élément clé de la coopération UE-Israël reste toutefois bloqué au Parlement européen: l'accord de reconnaissance mutuelle des produits industriels ACCA. Les eurodéputés soulignent qu'un des problèmes reste le statut des produits fabriqués dans les colonies, qui sont illégales au regard du droit international.
L'Union européenne, après avoir durement critiqué ces derniers mois la politique israélienne dans les territoires occupés, a l'intention de renforcer ses liens avec Israël en signant le lancement d'une soixantaine d'activités de coopération, selon des diplomates.Ce feu vert doit être donné mardi lors d'une réunion de haut niveau à Bruxelles dans le cadre du conseil d'association...