Durant cette conversation téléphonique les deux hommes ont "précisé des aspects organisationnels de la rencontre internationale le 30 juin à Genève sur la régulation de la crise en Syrie", est-il écrit dans le communiqué.
Avant cette réunion, M. Lavrov va également rencontrer vendredi la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie.
Cette rencontre intervient alors que la Russie a maintenu jeudi qu'elle ne soutiendrait aucune solution imposée en Syrie au lendemain de la présentation par l'émissaire de l'ONU Kofi Annan d'un plan prévoyant un gouvernement de transition, refroidissant ainsi les espoirs d'un accord à la réunion de Genève.
Le plan de M. Annan doit être discuté à cette réunion en présence notamment des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni).
La Russie n'a jusqu'ici jamais voulu infléchir son soutien à son allié syrien auquel elle continue de livrer des armes, même si elle s'est défendue à plusieurs reprises de soutenir le pouvoir personnel de Bachar al-Assad.
Jeudi soir, Moscou a par ailleurs condamné l'attentat la veille près de Damas contre une télévision officielle, qui a tué trois journalistes et quatre gardiens du siège de la chaîne d'Al-Ikhbariya.
"Cet acte barbare est un coup cruel à ceux qui pensent autrement, aux tentatives de transmettre à l'opinion publique syrienne, arabe et internationale un tableau objectif de ce qui se passe, et qui ne plaît pas à quelqu'un", a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, dans un communiqué.
Il a ensuite loué le travail de la chaîne, qui "couvre activement les évènements en Syrie, y compris les affrontements entre les forces gouvernementales et des groupes armés illégaux".
L'ensemble des radios et télévisions publiques sont visées par les dernières sanctions européennes, a cependant indiqué mardi l'Union européenne, estimant que ces médias incitaient "à la violence contre la population civile en Syrie", servent "d'instrument de propagande au régime du président (Bachar) al-Assad" et mènent "des campagnes de désinformation" dans la couverture de la révolte réprimée dans le sang depuis plus de 15 mois.
La révolte en Syrie et sa répression ont fait près de 16.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
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