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L'ambassadeur de Syrie "persona non grata" en Belgique, pas dans l'UE

L'ambassadeur de Syrie et deux de ses collaborateurs ont été déclarés "persona non grata" en Belgique, a annoncé mardi le ministère belge des Affaires étrangères, mais il pourra rester sur le territoire belge faute d'unanimité des Européens.

La Belgique a également réitéré son souhait de voir la création de "zones de sécurité" en Syrie, protégées par une "force internationale".

Le départ de l'ambassadeur du territoire belge "ne sera effectif que si l'Union européenne, auprès de laquelle il est également accrédité, adopte une mesure identique", ont précisé dans un communiqué les services du chef de la diplomatie belge, Didier Reynders.

L'ambassadeur reste pour l'instant accrédité auprès de l'UE car il n'y a pas eu d'unamité, au sein des Ving-Sept, lors d'une réunion mardi après-midi, pour décider d'expulser les ambassadeurs syriens en Europe, a expliqué dans la soirée M. Reynders sur la télévision privée belge RTL-TVI.

"Il n'y a malheureusement pas d'unanimité" au sein de l'UE sur cette question, a-t-il regretté, déplorant également le manque de coordination entre les Etats de l'UE, plusieurs pays n'ayant pas attendu la fin de la concertation pour expulser les ambassadeurs de Syrie, alors que d'autres, "notamment des pays nordiques", souhaitent maintenir un lien diplomatique, selon le ministre.

L'ambassadeur, Mohammad Ayman Jameel Soussan, qui représente également Damas auprès des Pays-Bas et du Luxembourg, s'était déjà vu signifier plus tôt dans la journée qu'il était "persona non grata" aux Pays-Bas.

D'autres ambassadeurs syriens se sont vu signifier leur expulsion par, notamment, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne et, hors d'Europe, les Etats-Unis et l'Australie ou le Canada.

Par ailleurs, M. Reynders dit dans son communiqué "toute l'horreur ressentie à la vue du massacre commis vendredi à Houla", dans le centre de la Syrie, qui a fait 108 morts et environ 300 blessés.

"Cet acte barbare, touchant notamment des enfants, prouve une fois de plus la nécessité d'une action de la communauté internationale pour que la violence cesse en Syrie. Ses auteurs doivent être arrêtés et jugés", indique le communiqué.

"Si la base semble manquer dans la communauté internationale, y compris dans le monde arabe, pour une intervention militaire, il doit être possible de penser à une présence militaire, comportant des zones de sécurité et une force de paix qui garantirait la sécurité des observateurs internationaux, protégerait l'apport d'aide humanitaire, et veillerait au respect du cessez-le-feu", estime encore M. Reynders, qui défend cette position depuis plusieurs mois.

"Un consensus en ce sens, incluant la Russie et la Chine, devrait pouvoir être construit autour du plan Annan", estime encore le chef de la diplomatie belge, en invitant "résolument le Conseil de Sécurité de l'ONU à prendre ses responsabilités en ce sens".
L'ambassadeur de Syrie et deux de ses collaborateurs ont été déclarés "persona non grata" en Belgique, a annoncé mardi le ministère belge des Affaires étrangères, mais il pourra rester sur le territoire belge faute d'unanimité des Européens.La Belgique a également réitéré son souhait de voir la création de "zones de sécurité" en Syrie, protégées par une "force...