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Les pèlerins chiites libanais enlevés en Syrie ont été libérés (officiel)

Les pèlerins chiites libanais enlevés le 22 mai en Syrie ont été libérés et devaient retourner à Beyrouth en soirée via la Turquie, ont affirmé vendredi les autorités libanaises.

L'enlèvement, qui n'a pas été revendiqué, était intervenu dans un contexte de tension au Liban, après une série d'incidents meurtriers impliquant des sympathisants et des adversaires du régime syrien qui avaient fait craindre un embrasement dans ce petit pays, devenu selon les experts "otage" de la crise syrienne.

"Nous avons reçu la confirmation qu'ils ont été libérés. Ils sont arrivés en Turquie. Leur retour est prévu aujourd'hui", a déclaré à l'AFP le ministre libanais de la Santé, Ali Hassan Khalil, membre d'un mouvement allié du Hezbollah chiite.

Le Premier ministre Najib Mikati a reçu un appel téléphonique du chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, qui lui a assuré que les pèlerins étaient "sains et saufs et qu'ils étaient "en route pour Beyrouth", a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI).

L'ANI avait annoncé mardi l'enlèvement par l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles syriens) de 13 Libanais chiites dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, alors qu'ils rentraient dans leur pays après un pèlerinage en Iran, mais l'ASL a formellement démenti toute implication.

Le chef du puissant Hezbollah, Hassan Nasrallah, a salué la libération des pèlerins, rappelant à cette occasion son soutien indéfectible au régime du président syrien Bachar al-Assad.

"Si cet enlèvement était destiné à faire pression sur notre position politique (concernant la Syrie), cela est inutile", a-t-il indiqué lors d'une intervention par vidéo-conférence.

Il a par ailleurs appelé les pèlerins libanais souhaitant visiter les lieux saints chiites en Iran et en Irak à ne pas emprunter la voie terrestre en Syrie pour éviter de tels incidents.

Un avion privé appartenant à Saad Hariri, ex-Premier ministre et chef de l'opposition libanaise, transportant les pèlerins doit atterrir en fin de soirée à l'aéroport international de Beyrouth.

Selon des membres de l'opposition, M. Hariri, un sunnite, a mené des contacts pour obtenir la libération des pèlerins chiites. Hassan Nasrallah a remercié, entre autres, M. Hariri, qui a "déployé des efforts particuliers en vue de leur libération".

Le Liban est divisé depuis plus de sept ans entre le camp mené par M. Hariri, appuyé par les pays occidentaux et l'Arabie saoudite, et celui mené par le Hezbollah, appuyé par l'Iran et la Syrie, sur fond de tensions confessionnelles.

Début 2011, le Hezbollah a fait chuter le gouvernement de M. Hariri.

L'annonce de la libération des pèlerins a été accueillie par des scènes de joie dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, et a donné lieu à des remerciement inédits des habitants à M. Hariri.

"Merci Saad Hariri pour cette initiative, j'espère que tous les Libanais vont s'unir", s'est exclamée une femme voilée devant le micro de la Future News, dont les journalistes se rendent rarement au fief du Hezbollah.

"J'espère que Saad Hariri va rentrer au Liban pour qu'on célèbre tous ensemble", s'est enthousiasmé un autre habitant, en référence à l'absence de M. Hariri, qui réside à l'étranger depuis la chute de son gouvernement.

L'ensemble de la classe politique toutes tendances confondues a remercié M. Hariri et appelé à l'unité.
Les pèlerins chiites libanais enlevés le 22 mai en Syrie ont été libérés et devaient retourner à Beyrouth en soirée via la Turquie, ont affirmé vendredi les autorités libanaises.L'enlèvement, qui n'a pas été revendiqué, était intervenu dans un contexte de tension au Liban, après une série d'incidents meurtriers impliquant des sympathisants et des adversaires du régime syrien qui...