Sleiman : Le dialogue se poursuivra même en cas de chute du gouvernement

Le président de la République Michel Sleiman a affirmé jeudi soir dans une interview à la chaîne télévisée LBC que le Liban a été influencé par la crise syrienne. "Je ne crois pas que le printemps arabe a sapé la stabilité , mais il est normal que le Liban soit influencé par les évènements de la région et plus particulièrment en Syrie", a-t-il affirmé.

Le chef de l'Etat a également affirmé qu'il relancera le dialogue national le mois prochain soulignant que les sujets abordés seront différents, à savoir : la mise en place d'une stratégie de défense qui tirera profit des armes de la résistance tout en précisant quand ces armes seront utilisées, où et pourquoi, la mise en application des décisions prises lors des séances précédentes du dialogue national, le désarmement hors des camps palestiniens, l'organisation des armes à l'intérieur des camps palestiniens, le désarmement dans les villes et les localités.

Le président a souhaité que les forces du 14 Mars répondent à son invitation pour participer au dialogue national sans conditions. "Nous devrions nous accrocher au régime démocratique, même si le gouvernement tombe, le dialogue se poursuivra".

Sur la Syrie, M. Sleiman a considéré que la politique de dissociation adoptée par le gouvernement libanais vis à vis des événements en Syrie est la meilleure position. Intérrogé sur l'aide apportée aux réfugiés syriens, le chef de l'Etat a considéré que l'attitude du Liban envers ces réfugiés était dans le bon sens. "Les réfugiés n'appartiennent pas tous à l'opposition, certains ont fui les violences dans leur pays.",a-t-il ajouté.

Concernant le rapt des pélerins chiites libanais, M Sleiman a dit : " Aucune partie en Syrie ne tire profit de cet enlèvement naïf et les Libanais sont en bonne santé et les contacts devraient aboutir à une solution".