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Lifestyle - Reportage

Le déjeuner des têtes couronnées au jubilé d’Élisabeth gâté par la polémique

Les touristes ont été frustrés de ne pouvoir visiter le château de Windsor.

La garde royale au château de Windsor, hier. ANDREW COWIE/AFP

Élisabeth II qui fête son jubilé de diamant a accueilli hier une cinquantaine de représentants de familles royales du monde entier, pour un déjeuner au château de Windsor fort polémique, notamment du fait de la présence des souverains de Bahreïn et du Swaziland.
Au cœur de la controverse autour du « lunch » de têtes couronnées, figuraient Hamad ben Issa al-Khalifa, dont le régime est critiqué pour sa répression des manifestations antigouvernementales à Bahreïn, et Mswati III, auquel est reproché son train de vie dispendieux, alors que son royaume du Swaziland s’enfonce dans la misère. La reine dont on célèbre les 60 ans de règne a accueilli ses invités à la mi journée entourée de la quasi-totalité de la famille royale britannique, dont William et Kate.
Les touristes ont en revanche été frustrés de ne pouvoir visiter le château de Windsor, niché dans de somptueux jardins à moins d’une heure de Londres et fermé au public pour la circonstance. Le dispositif de sécurité était discret et ils n’ont aperçu que des limousines, dont certaines aux vitres teintées. « Tout ce chemin pour rien », pestait un touriste canadien déçu. « La reine reçoit les rois et reines du monde entier dans les pièces que vous visitez habituellement », expliquait très civilement un garde en grand uniforme. Avant de plaisanter : « Vous pouvez toujours essayer de vous faire passer pour roi et reine. »
Parmi la centaine de badauds, plusieurs Britanniques venus en voisins justifient l’invitation. « Je ne pense pas que la reine doive se mêler de politique », juge Robert Charles, 72 ans. « C’est une occasion heureuse, renchérit Bernice MacEachern, 60 ans, la politique ne doit pas interférer. »
C’est pourtant la politique qui a contraint la reine Sofia d’Espagne à se décommander 48 heures avant le déjeuner, en raison d’une brouille anglo-espagnole sur Gibraltar et les droits de pêche alentour. Le plus jeune fils de la reine d’Angleterre, le prince Edward, et son épouse Sophie Rhys-Jones doivent se rendre en visite officielle sur le rocher, au grand dam de Madrid qui en revendique la souveraineté. Quant au roi Juan Carlos, il se remet d’une fracture de la hanche contractée lors d’une chasse à l’éléphant au Botswana qui a fait scandale dans son pays. Buckingham Palace s’est contenté de publier sans commentaires la liste des invités. Et le Foreign Office a rappelé que le roi de Bahreïn est « un ami et allié de longue date » du Royaume-Uni, et que Londres « soutient les réformes engagées » dans le royaume.
« La liste des invités montre une insensibilité totale aux souffrances des peuples persécutés par ces despotes », a estimé pour sa part Peter Tatchell qui dénonce la présence de 5 souverains du monde arabe, ainsi que des rois de Brunei et du Swaziland.
Mercredi, une trentaine de personnes ont manifesté devant un grand hôtel londonien où le roi du Swaziland, 15e fortune royale du monde selon le magazine américain Forbes, résiderait avec sa suite. Au Swaziland même, les groupes prodémocratie ont estimé qu’Élisabeth II légitimait un « règne despotique ».
La liste des invités comporte tout le gotha royal : outre l’empereur et l’impératrice du Japon, le roi et la reine de Belgique, les souverains danois, suédois et des Pays-Bas, Albert et Charlène de Monaco, les souverains déposés de Grèce (une lignée dont descend le duc d’Édimbourg), le prince et la princesse de Thaïlande, l’émir du Qatar, le roi et la reine de Jordanie, le prince saoudien, sans oublier le petit royaume du Tonga dans le Pacifique.
(Source : AFP)
Élisabeth II qui fête son jubilé de diamant a accueilli hier une cinquantaine de représentants de familles royales du monde entier, pour un déjeuner au château de Windsor fort polémique, notamment du fait de la présence des souverains de Bahreïn et du Swaziland.Au cœur de la controverse autour du « lunch » de têtes couronnées, figuraient Hamad ben Issa al-Khalifa, dont...

commentaires (3)

Beaucoup de ces Visiteurs Etrangers n’est-ce pas, ne connaissent pas grand chose à ce Monde... Politique Britannique, et croient encore que le Royaume-Uni a toujours le Pape comme chef de l’Église Anglicane alors que le Monde Entier déjà le sait, c'est le Monarque Anglais qui est le Chef de l'Église au Royaume-Uni !

Antoine-Serge KARAMAOUN

07 h 00, le 19 mai 2012

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Commentaires (3)

  • Beaucoup de ces Visiteurs Etrangers n’est-ce pas, ne connaissent pas grand chose à ce Monde... Politique Britannique, et croient encore que le Royaume-Uni a toujours le Pape comme chef de l’Église Anglicane alors que le Monde Entier déjà le sait, c'est le Monarque Anglais qui est le Chef de l'Église au Royaume-Uni !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    07 h 00, le 19 mai 2012

  • C'est çà...et on pourrait aussi rétablir les règles féodales,le servage,l'Inquisition,et le droit de cuissage.Sans oublier l'art de la question,les éxécutions en place publique et la chasse aux sorcières....quel monde merveilleux ce serait,non?LOL.....

    GEDEON Christian

    05 h 01, le 19 mai 2012

  • - - Ah si l'Europe pouvait redevenir l'Erurope des Royaumes Unis avec rien que des têtes couronnées qui la gouvernent et l'église et son Pape comme chef de file et guide suprême .. Ça serait un juste rétablissement des traditions et des valeurs d'une civilisation en perdition de vitesse à cause ou bien au nom d'une démocratie et d'une certaine laïcité , qui a déjà fait plusieurs fois faillite avec sa République anarchique et à plusieurs vitesses .. Qui sait , peut-être un jour !

    JABBOUR André

    01 h 58, le 19 mai 2012

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