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Annan exhorte Damas à arrêter d'utiliser des armes lourdes

L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, a exhorté dimanche Damas à arrêter d'utiliser des armes lourdes et a estimé que le dialogue politique était une "affaire de la plus extrême urgence".

Dans une déclaration envoyée aux médias, M. Annan salue la résolution sur la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (Misnus) adoptée samedi à l'unanimité et autorisant l'envoi de 300 observateurs en Syrie pour surveiller un cessez-le-feu sérieusement compromis par la mort de plus de 200 personnes depuis son instauration le 12 avril.

"C'est maintenant un moment crucial pour la stabilisation du pays", a déclaré l'ancien secrétaire général de l'ONU.

"J'exhorte toutes les forces, qu'elles soient du gouvernement, de l'opposition et d'autres, à déposer leurs armes et à travailler avec les observateurs des Nations unies pour consolider la fragile cessation de la violence sous toutes ses formes", a-t-il poursuivi.

"Le gouvernement en particulier, doit renoncer à l'usage des armes lourdes et, comme il s'y est engagé, retirer de telles armes et ses unités armées des centres de population", a-t-il ajouté.

M. Annan appelle aussi Damas à mettre "pleinement" en oeuvre son plan pour la Syrie en six points.

L'axe du plan de Kofi Annan, approuvé par le Conseil de sécurité, est l'envoi de la mission d'observateurs sur le terrain. Le plan Annan, accepté par la Syrie le 2 avril et entériné par le Conseil de sécurité le 5 avril, demande aussi la mise en place d'un dialogue politique, l'acheminement de l'aide humanitaire, la fin des détentions arbitraires, la liberté pour les journalistes et le respect du droit de manifester pour les Syriens.

L'ONU a annoncé vendredi avoir mis sur pied un plan d'aide humanitaire pour 180 millions de dollars mais le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) attend toujours le feu vert de Damas pour démarrer les opérations et aider ainsi près d'un million de personnes dans le pays.

Parallèlement, la mission des observateurs de la Misnus s'annonce à haut risque, alors que les violences se poursuivent à travers le pays. C'est la première fois que des Casques bleus sont envoyés dans une zone de conflit sans armes et sans un accord formel de cessez-le-feu.

Immédiatement après le vote, M. Ban a appelé samedi Damas à "créer rapidement les conditions nécessaires pour le déploiement de la mission".

Dimanche, M. Annan a estimé pour sa part que "le travail de la mission devrait aider à créer les conditions propices au lancement du processus politique" et répondre ainsi aux "préoccupations et aspirations légitimes du peuple syrien".

"J'appelle le gouvernement et l'opposition et tout le monde en Syrie à se préparer à s'engager dans un tel processus comme une affaire de la plus extrême urgence", a-t-il conclu.

L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe indique par ailleurs qu'il s'entretiendra la semaine prochaine avec le Conseil de sécurité.

Au total, les violences en Syrie ont fait au moins 11.100 morts en 13 mois et des dizaines de milliers de personnes ont été arrêtées, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, a exhorté dimanche Damas à arrêter d'utiliser des armes lourdes et a estimé que le dialogue politique était une "affaire de la plus extrême urgence".Dans une déclaration envoyée aux médias, M. Annan salue la résolution sur la Mission de supervision des Nations unies en Syrie (Misnus) adoptée samedi à...