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Syrie: opposition et rebelles saluent le vote à l'ONU sur les observateurs

L'opposition et les rebelles syriens ont salué samedi le vote à l'ONU autorisant l'envoi de 300 observateurs pour surveiller le cessez-le-feu, mettant toutefois en garde contre les tactiques du régime pour gagner du temps et ne pas se conformer au plan de l'émissaire Kofi Annan.

Ce vote répond "aux demandes du peuple syrien", a jugé George Sabra, porte-parole du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, tandis que le colonel Kassem Saadeddine, porte-parole de l'Armée syrienne libre (ASL), a dit espérer que l'envoi d'observateurs soit "un succès" et mette fin "aux tueries".

"Le principal problème actuellement, c'est que le régime ne respecte absolument pas le plan" Annan, a poursuivi M. Sabra, au dixième jour d'un cessez-le-feu sérieusement compromis par la mort de plus de 200 personnes depuis son entrée en vigueur le 12 avril, régime et rebelles se renvoyant la responsabilité des violences.

"Je ne pense pas que 300 observateurs suffiront pour un pays comme la Syrie où la révolution touche l'ensemble des villes et des villages", a-t-il ajouté, appelant à élargir à nouveau cette mission pour la rendre "plus efficace".

"Les forces gouvernementales ne respectent pas le cessez-le-feu, il y a des bombardements quotidiens (...) et les chars sont toujours présents dans les rues", en violation du plan Annan, a renchéri le colonel Saadeddine, affirmant que les rebelles eux s'y conformaient.

"Nous sommes engagés par le cessez-le-feu et la protection des civils est la responsabilité de la communauté internationale", a-t-il dit à l'AFP, s'exprimant depuis la province de Homs (centre) via Skype.

Il a ajouté espérer que l'envoi de nouveaux observateurs se traduise "par une application concrète" du plan Annan.

Une première équipe d'observateurs est déjà en Syrie depuis six jours pour surveiller la trêve.

Le plan Annan en six points prévoit, outre la fin des hostilités, le retrait des troupes des villes, la libération des détenus incarcérés dans le cadre de la révolte et l'accès des humanitaires et de la presse.

Selon le texte voté à New York, les 300 observateurs militaires non armés doivent être déployés "rapidement" et "pour une période initiale de 90 jours". Cependant, il incombera au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de décider s'ils peuvent être déployés en fonction de la situation sur le terrain.

Dénonçant les "louvoiements" du régime pour gagner du temps, M. Sabra a estimé qu'il n'était "pas sérieux de maintenir le mécanisme du Conseil de sécurité qui offre de longs délais".

"Le régime en profite jusqu'à la dernière minute", a-t-il ajouté.

La trêve est censée mettre fin aux violences qui ont fait plus de 11.100 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 13 mois après l'éclatement d'une révolte populaire réprimée dans le sang par le régime de Bachar al-Assad.
L'opposition et les rebelles syriens ont salué samedi le vote à l'ONU autorisant l'envoi de 300 observateurs pour surveiller le cessez-le-feu, mettant toutefois en garde contre les tactiques du régime pour gagner du temps et ne pas se conformer au plan de l'émissaire Kofi Annan.Ce vote répond "aux demandes du peuple syrien", a jugé George Sabra, porte-parole du Conseil national syrien...