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Bombes et voitures piégées : au moins 37 morts aujourd'hui en Irak

Voitures piégées, bombes, attentats-suicide, attaques armées ... L'Irak était en prise, ce 19 avril 2012 au matin, à une explosion de violence. STR/

L'Irak a connu jeudi une journée particulièrement sanglante avec la mort de 37 personnes dans une vague d'attaques à la bombe et aux voitures piégées. Il s'agit de la journée la plus meurtrière depuis le 20 mars lorsque le réseau extrémiste el-Qaëda avait mené une série d'attentats faisant 50 morts et 255 blessés.


En quelques heures le matin, 14 voitures piégées et 13 bombes ont explosé, alors que trois attentats suicide et trois attaques armées ont été commis dans six provinces, soit au total 33 attentats, selon des sources policières et médicales. Ces attaques coordonnées font penser au modus operandi d'el-Qaëda, même si cette organisation ne les a pas revendiquées.


Au moins 22 civils ont été tués, de même que 10 policiers, trois miliciens anti-Qaëda et deux militaires, et plus de 150 personnes ont été blessées, selon les sources médicales.


A Bagdad, 11 personnes ont été tuées et 62 blessées. L'attaque la plus spectaculaire a visé, rue Haïfa, le convoi du ministre de la Santé, le Kurde Magid Hamad Amine, sorti indemne. Mais deux passants ont péri et neuf personnes ont été blessées, dont quatre gardes du corps du ministre, selon ces sources. Quatre voitures piégées ont explosé dans d'autres quartiers faisant neuf morts et 53 blessés.


A Taji, à 25 km plus au nord, six personnes ont été tuées et 29 blessées dans un attentat suicide, deux voitures piégées et deux bombes. A Tarmiya, à 45 au nord de Bagdad, un officier de l'armée a été tué dans une attaque suicide à la voiture piégée. A Baiji, des roquettes antichars ont été tirées contre la raffinerie, blessant une personne.


A Baqouba, 60 km au nord-est de la capitale, un kamikaze a fait détoner sa veste d'explosifs dans la maison d'un lieutenant de police, le tuant et blessant quatre membres de sa famille, selon l'armée. Deux autres policiers ont péri dans une attaque suicide à la voiture piégée contre leur poste et un troisième par une bombe magnétique attachée à sa voiture.

A l'extérieur de la ville, deux policiers ont été abattus, selon la police.


Dans la région de Kirkouk, à 240 km au nord de Bagdad, six bombes ont explosé devant les maisons des principaux chefs d'une tribu et des membres de la sécurité à Malha, tuant cinq personnes, dont un commandant de l'armée, et blessant six, selon la police.
A Kirkouk, une voiture piégée a visé le convoi d'un général de police, tuant deux policiers et blessant 15. Une autre voiture piégée a explosé en face de la maison du chef de la commission des investissements, tuant deux policiers et en blessant trois.


A Samarra, à 110 km au nord de Bagdad, trois membres des Sahwa, une milice anti-Qaëda, ont été tués, et trois civils blessés par des voitures piégées, selon leur chef local.


A Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, une personne a été tuée et neuf blessées, dont quatre policiers, dans deux attaques à la voiture piégée, selon la police. Et à Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad, trois personnes ont été blessées par une bombe dans un restaurant.


Ces attentats surviennent dans un climat politique tendu. Plusieurs formations politiques ont accusé le Premier ministre Nouri el-Maliki, en poste depuis 2006 et qui cumule par intérim les portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur, de vouloir imposer une nouvelle dictature.


"Le commandant des forces armées (Maliki) a la responsabilité d'apporter une totale sécurité aux citoyens. Or, la poursuite des explosions sanglantes démontre la faiblesse des plans de sécurité", a indiqué jeudi dans un communiqué Maysoun al-Damalouji, la porte-parole du bloc laïque Iraqiya, le deuxième groupe parlementaire.


Selon de hauts responsables du ministère de l'Intérieur et des experts, les rivalités entre les multiples services de sécurité et les ordres contradictoires qu'ils reçoivent entravent la lutte antiterroriste.

L'Irak a connu jeudi une journée particulièrement sanglante avec la mort de 37 personnes dans une vague d'attaques à la bombe et aux voitures piégées. Il s'agit de la journée la plus meurtrière depuis le 20 mars lorsque le réseau extrémiste el-Qaëda avait mené une série d'attentats faisant 50 morts et 255 blessés.
En quelques heures le matin, 14 voitures piégées et 13 bombes ont...