Non, tu n’as pas dit ton dernier mot !

Ma chère Colette, ça ne peut être vrai ! Toi, si pétillante de vie, tu ne peux pas avoir quitté la vie ! Tes yeux si malicieux ne peuvent pas s’être éteints pour toujours ! Ta plume si « droit au but » ne peut tout simplement pas arrêter de signer les « Édito » de Noun. Dans ce magazine dont tu as été la rédactrice en chef depuis sa parution, tu as écrit il y a tout juste deux mois : « L’amitié (...) c’est le roc sur lequel on bâtit, la main qui nous tire du ravin, le refuge qui nous abrite en temps de tempête, le miroir qui nous renvoie la beauté de notre âme. » Et c’est justement ce qui te caractérise le plus : « La beauté de ton âme. » Merci d’avoir croisé mon chemin lors de notre master de journalisme en 1998, merci d’être restée toujours égale à toi-même, toujours distinguée, toujours modeste, merci d’avoir été un membre actif de l’Association DES francophone de journalisme (AFEJ), aussi présente que ta fonction et tes problèmes de santé – que nous ne soupçonnions même pas – te le permettaient. Merci d’avoir animé avec succès en février 2011 la table ronde de l’AFEJ sur « le journalisme et les droits de la femme au Liban », droits en lesquels tu as toujours fermement cru.
Colette, tu es partie, en ce vendredi saint. Tu es partie avec dignité. La même dignité qui caractérisait toute ta vie. En mon nom et au nom de tous les membres de l’AFEJ, j’exprime toute la douleur qui est la nôtre.

Elsa Yazbek Charabati
Présidente de l’Association
DES francophone de
journalisme (AFEJ)