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Affaire al-Dura: un chirurgien israélien relaxé en appel en France

La cour d'appel de Paris a relaxé mercredi un chirurgien israélien, dont le témoignage avait entretenu la polémique autour d'un reportage de la chaîne France 2 sur la deuxième intifida à Gaza, dans lequel on voyait un enfant palestinien, Mohammed al-Dura, se faire tuer.

Au coeur de la controverse: un reportage de Charles Enderlin, correspondant permanent de France 2, et de son caméraman palestinien, Talal Abu Ramah, tourné dans la bande de Gaza le 30 septembre 2000.

Protégé par son père, Mohammed al-Dura, 12 ans, y perdait la vie lors d'un échange de tirs entre l'armée israélienne et des activistes palestiniens. Les images avaient donné lieu à une polémique sur l'origine des tirs ayant provoqué sa mort et sur une éventuelle mise en scène.

France 2 a attaqué en diffamation le directeur de l'agence Media Ratings, Philippe Karsenty, qui affirmait que le reportage avait été truqué. Condamné en première instance, Philippe Karsenty a été relaxé en appel, la cour reconnaissant que les images étaient sujettes à débat. Le dossier est actuellement en cassation.

Dans un autre volet, c'est Jamal al-Dura, le père de l'enfant, qui a saisi la justice française pour voir condamner deux articles parus en septembre 2008 dans l'hebdomadaire "Actualités juives". Un chirurgien israélien, Yehuda David, qui avait opéré Jamal al-Dura en 1994, y affirmait que ses blessures étaient antérieures à la fusillade de 2000.

En 2011, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné le médecin et le journaliste Clément Weill-Raynal à chacun une amende de 1.000 euros avec sursis, ainsi qu'à 5.000 euros de dommages et intérêts.

Mercredi, la cour d'appel de Paris a estimé que les pièces "ne permettent pas d'établir de manière parfaite, complète et corrélative (...) que les blessures que la partie civile affirme avoir subies" en 2000 "sont plus anciennes", ni "qu'elle s'est prêtée à une mise en scène".

Alors que le tribunal avait estimé que Yehuda David imputait à Jamal al-Dura "d'avoir délibérément menti sur l'origine de ses blessures aux fins de se prêter à une manipulation de l'opinion internationale", la cour a considéré que le médecin n'était pas de mauvaise foi et s'était exprimé "sur une base factuelle suffisante". A ce titre, elle l'a relaxé.

En revanche, la cour a condamné Clément Weill-Raynal à 1.000 euros d'amende avec sursis, 1.000 euros de dommages-intérêts et 6.000 euros de frais de justice pour un article sur le même sujet du 25 septembre 2008. La cour a épinglé son ton "péremptoire" et "l'absence de mesure".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a félicité par téléphone le docteur Yehuda David "pour avoir mené un combat exemplaire en faveur de la vérité". "Vous êtes un exemple de la défense de la justice qui est le fait de notre peuple (...) vous avez rendu un grand service pour le peule d'Israël", a ajouté M. Netanyahu, selon un communiqué de son bureau.

Le chef du gouvernement a également annoncé que le prochain conseil des ministres allait prendre des mesures pour que l'Etat d'Israël rembourse les frais de justice engagés par le docteur en France.
La cour d'appel de Paris a relaxé mercredi un chirurgien israélien, dont le témoignage avait entretenu la polémique autour d'un reportage de la chaîne France 2 sur la deuxième intifida à Gaza, dans lequel on voyait un enfant palestinien, Mohammed al-Dura, se faire tuer.Au coeur de la controverse: un reportage de Charles Enderlin, correspondant permanent de France 2, et de son caméraman...