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Bahreïn: la police empêche des manifestants chiites de gagner la place de la Perle

Les forces de sécurité bahreïnies ont dispersé à coups de grenades lacrymogènes des centaines de manifestants qui tentaient dimanche soir de s'approcher de la place de la Perle à Manama, ont indiqué des témoins à l'AFP.


Plusieurs petites manifestations rassemblant des centaines de personnes au total ont tenté de se diriger depuis les localités chiites entourant Manama vers la place de la Perle, symbole du soulèvement dirigé par les chiites, à l'occasion du premier anniversaire du déclenchement de la contestation.
Les policiers ont lancé des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour empêcher les manifestants, qui scandaient des slogans réclamant des réformes, de gagner cette place, ont précisé ces témoins sans faire état de victime.


Inspirés par le "printemps arabe", des manifestants, en majorité chiites, avaient observé un sit-in sur cette place de la mi-février à la mi-mars 2011 avant d'en être violemment chassés par les autorités, qui avaient rasé le monument central de cette place.


Des militants ont appelé à des marches dimanche, lundi et mardi, vers la place de la Perle, pour commémorer le déclenchement du mouvement de contestation le 14 février 2011.
Les forces de sécurité s'étaient déployées dès le matin sur les principaux axes de la capitale, notamment ceux conduisant à la place, selon des témoins.
Des points de contrôle ont été établis, causant des embouteillages sur plusieurs routes, notamment à la sortie des bureaux dans l'après-midi, a-t-on ajouté.
Signe de nervosité, des policiers ont battu un ressortissant arabe à al-Sahla, qu'ils prenaient pour un Bahreïni, alors qu'il se rendait dans une école pour récupérer ses enfants dans cette banlieue chiite de Manama, a rapporté Al-Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite, dans un communiqué.


Selon al-Wefaq, plusieurs personnes ont été arrêtées lors de perquisitions de la police dans plusieurs habitations.
Samedi, les forces anti-émeutes étaient intervenues dans plusieurs villages chiites pour disperser à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc des manifestants, blessant à l'oeil un jeune garçon, selon le Wefaq.


Les autorités se sont mobilisées pour empêcher tout débordement à l'occasion de la commémoration du déclenchement de la contestation et imposé des restrictions aux militants des droits de l'Homme et à la presse internationale.

Samedi, elles ont annoncé l'expulsion pour "activités illégales" de deux militantes des droits de l'Homme, Huwaida Arraf et Radhika Sainath, deux Américaines, arrivées de l'étranger pour cette commémoration.


Le mouvement de contestation est animé par des chiites, majoritaires à Bahreïn, qui réclament une monarchie constitutionnelle dans ce petit pays du Golfe, dirigé par une dynastie sunnite. La répression a fait 35 morts selon une commission d'enquête indépendante.

Les forces de sécurité bahreïnies ont dispersé à coups de grenades lacrymogènes des centaines de manifestants qui tentaient dimanche soir de s'approcher de la place de la Perle à Manama, ont indiqué des témoins à l'AFP.
Plusieurs petites manifestations rassemblant des centaines de personnes au total ont tenté de se diriger depuis les localités chiites entourant Manama vers la place de...