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Yémen: des milliers de personnes à Sanaa en soutien à la prochaine élection

Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi dans la capitale yéménite pour soutenir l'élection présidentielle du 21 février, prévue avec un candidat unique, qui a provoqué des manifestations dans le sud, selon un correspondant de l'AFP.

Les manifestants se sont retrouvés sur la place du Changement à Sanaa, haut-lieu du mouvement de contestation contre le régime du président Ali Abdallah Saleh. Ils ont lancé des slogans de soutien à la présidentielle, pour laquelle le vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi est l'unique candidat.

"Le 21 février est le jour où le Yémen va renaître", proclamait un grand portrait du vice-président brandi par les manifestants. "Nous avons tous convenu que Hadi gouvernerait pour l'indépendance du pays", ont-ils lancé.

"C'est fini, le règne de l'assassin", ont également scandé les manifestants, en référence au président Saleh, dont les forces et les fidèles ont tué des centaines de personnes à travers le pays depuis le début des manifestations contre le régime en janvier 2011.

Cette élection est la pierre angulaire d'un accord signé en novembre à Ryad entre M. Saleh et l'opposition sur une transition du pouvoir, qui prévoit le départ du président le 21 février en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches.

Mais cette immunité reste très controversée parmi les manifestants de la place du Changement. "Notre revendication ne changera pas, nous n'accepterons rien d'autre qu'un procès", ont-ils lancé.

Le principe de la candidature unique de M. Hadi, même si ce dernier est originaire du Sud, a provoqué la colère dans cette région. Certains courants au sein du Mouvement sudiste prônent un boycott du scrutin, estimant qu'il ne va pas répondre à leurs aspirations à l'autonomie, voire à l'indépendance du Sud, un Etat indépendant jusqu'en 1990.

Selon des témoins, la police a ouvert le feu jeudi contre des manifestants qui dénonçaient l'élection à Daleh, dans le Sud, tuant deux partisans du Mouvement sudiste.

Le président Saleh, qui a été grièvement blessé dans une attaque contre son palais à Sanaa en juin, se trouve depuis fin janvier aux Etats-Unis pour y recevoir des soins médicaux. Il avait déjà été soigné en Arabie saoudite de juin à septembre.

Les manifestants à Sanaa ont également scandé leur soutien au soulèvement en cours depuis mi-mars 2011 en Syrie, où la répression menée par le régime de Bachar al-Assad a fait plus de 6.000 morts selon des militants.

"De Aden (principale ville du sud du Yémen) à Sanaa, nous nous sacrifierons tous pour Deraa", berceau de la contestation dans le sud de la Syrie, ont scandé les protestataires qui ont pendu un mannequin représentant le président Assad.

Lors de la prière hebdomadaire, l'imam Saleh Bateys a appelé le gouvernement yéménite à expulser l'ambassadeur syrien de Sanaa, estimant que "c'est la moindre des choses que nous puissions faire pour le peuple syrien".

Les six monarchies du Golfe voisines du Yémen ont décidé mardi d'expulser les ambassadeurs de Syrie dans leurs pays et de retirer les leurs en poste à Damas, pour protester contre le "massacre collectif" commis par le régime.
Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi dans la capitale yéménite pour soutenir l'élection présidentielle du 21 février, prévue avec un candidat unique, qui a provoqué des manifestations dans le sud, selon un correspondant de l'AFP.Les manifestants se sont retrouvés sur la place du Changement à Sanaa, haut-lieu du mouvement de contestation contre le régime du président...