M. Juppé "a voulu mettre la crise en Syrie à l'agenda de la présidentielle française pour servir les intérêts de Sarkozy", écrit le quotidien privé Al Watan, proche du pouvoir.
Le quotidien a accusé le chef de la diplomatie française de courtiser le riche émirat du Qatar, principal acteur arabe sur le dossier syrien, en vue de financer la campagne du président français.
M. Juppé "tente d'attirer le gaz qatari vers le 'gazoduc sarkozien' après la percée de ses rivaux socialistes", poursuit Al Watan.
Selon les derniers sondages, le candidat socialiste François Hollande devancerait le président Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai.
La France est l'un des principaux pays qui tentent de faire passer au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution appelant au départ du président Bachar al-Assad, confronté depuis 10 mois à une révolte matée dans le sang.
M. Juppé, qui avait accusé mercredi le régime syrien de s'être rendu coupable de "crimes contre l'humanité", avait affirmé qu'il y aurait "peut-être dans le courant de la semaine prochaine" un vote au Conseil de sécurité sur un projet de résolution sur la Syrie, bloqué en raison du refus la Russie, alliée de Damas.
La crise en Syrie, dont la répression a fait au moins 6.000 morts selon des organisations de droits de l'Homme, s'est muée en conflit armé entre une "guérilla" forte de milliers de déserteurs et un régime déterminé à mater la révolte, éclipsant les images des manifestations pacifiques des premiers mois de la contestation.
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