Les suspects, originaires de Jérusalem et de deux colonies israéliennes, ont été accusés d'avoir rassemblé des informations militaires sensibles, d'avoir fomenté des troubles et d'être entrés dans une zone militaire fermée, selon l'acte d'accusation.
Dans la nuit du 12 au 13 décembre, une cinquantaine d'activistes s'étaient infiltrés dans une base militaire du nord de la Cisjordanie. Ils avaient mis le feu à des pneus, endommagé plusieurs véhicules à coups de pierres et de bouteilles remplies de peinture, tout en semant des clous sur la chaussée.
Ils avaient également jeté des pierres en direction du véhicule du commandant de la base, dont l'adjoint avait été légèrement blessé. Les manifestants voulaient ainsi protester après des rumeurs sur une évacuation imminente de plusieurs colonies sauvages en Cisjordanie.
Selon l'acte d'accusation, les suspects "collectaient méticuleusement les informations" sur les mouvements de l'armée, en utilisant une trentaine d'indicateurs. Ils transmettaient ensuite ces informations aux activistes des colonies.
L'armée et les responsables israéliens s'inquiètent de cette radicalisation de certains colons pratiquant une politique de représailles systématiques --dite du "prix à payer"--. Ils attaquent des cibles palestiniennes à chaque fois que les autorités israéliennes prennent des mesures contre la colonisation sauvage.
En septembre, des colons extrémistes avaient brisé un tabou en s'en prenant pour la première fois à une base militaire israélienne près de Ramallah, crevant des pneus de véhicules et taguant des graffitis après la démolition de trois habitations d'une implantation sauvage de Cisjordanie.
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