Irak: l'envoyé spécial de l'ONU ne s'attend pas à une guerre civile

L'envoyé spécial des Nations unies en Irak, le diplomate allemand Martin Kobler, ne s'attend pas à ce qu'une guerre civile éclate dans ce pays, dans un entretien à paraître mardi dans le Tagesspiegel.
Selon le quotidien berlinois, M. Kobler ne s'attend "pas à l'éclatement d'une guerre civile". Il constate l'existence d'un "blocage politique en Irak". "Le pays fait face à d'importants problèmes de sécurité, c'est ce qu'ont montré les attentats", a-t-il expliqué.
Le responsable onusien ne se dit ni optimiste, ni pessimiste quant à l'avenir de cet Etat du Golfe, après le départ des troupes américaines. "Je suis réaliste et prends en compte les faits", a-t-il souligné.
Il rappelle que "l'Irak dispose aujourd'hui de forces de sécurité, dont l'état est de loin meilleur qu'il y a quelques années". "Il n'y aura pas un éclatement de l'Irak", a-t-il assuré.

Quelques jours après le départ des derniers soldats américains, le pays est secoué par une série d'attentats sur fond de crise politique aiguë entre chiites, majoritaires dans le pays, et sunnites, qui paralyse les institutions et menace le fragile équilibre entre les deux principales communautés du pays.
Cinq personnes ont été tuées lundi dans une attaque à la voiture piégée contre le ministère de l'Intérieur à Bagdad, quatre jours après une série d'attentats meurtriers dans la capitale irakienne.
Jeudi, au moins 60 personnes ont été tuées dans une série d'attentats à Bagdad et dimanche, six membres des forces de sécurité ont été abattus dans des attaques dans les provinces majoritairement sunnites de Salaheddine et Al-Anbar.