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Sport - Auto

Buemi et Alguersuari, dindons de la farce, chez Toro Rosso

L’annonce de l’éviction de chez Toro Rosso de Jaime Alguersuari et Sebastien Buemi, au profit de Jean-Éric Vergne et Daniel Ricciardo, a surpris bon monde dans les paddocks. Reuters

La formule 1 est vraiment un univers impitoyable : le Suisse Sébastien Buemi et l’Espagnol Jaime Alguersuari, qui n’avaient pas démérité au volant de leur Toro Rosso, ont été éjectés de leur baquet et seront remplacés en 2012 par Jean-Éric Vergne et Daniel Ricciardo.
Le Français et l’Australien, membres de la filière Red Bull Junior, ont suivi une trajectoire similaire. Ils auront l’ambition de faire mieux que leurs prédécesseurs qui ont hissé Toro Rosso, en trois saisons, de la 10e à la 8e place du championnat du monde constructeurs.
Buemi avait commencé sa carrière en F1 en surclassant Sébastien Bourdais en 2009, jusqu’à ce que celui-ci soit remplacé par Alguersuari, puis il a battu l’Espagnol à la régulière en 2010 et a moins bien fini 2011, alors que le Catalan prenait deux belles 7es places, à Monza et en Corée du Sud.
Avec une Toro Rosso en progrès et alors que son coéquipier scorait, Buemi a joué de malchance, comme à Abou Dhabi : panne hydraulique, alors qu’il était 7e. Il savait qu’il devait marquer des points pour faire remonter sa cote et conserver son volant. Il en a pleuré dans les stands.
Le Suisse avait déjà eu la poisse en Inde : abandon sur panne mécanique alors qu’il venait de prendre la 8e place à Lewis Hamilton. En Corée, il s’était fait rentrer dedans au départ, perdant quatre places qu’il avait ensuite regagnées pour terminer 9e... derrière Alguersuari, 7e.
Enfin, au Japon, ses mécanos ont mal fixé une roue lors de son premier changement de pneus, alors qu’il était déjà 10e. Soit autant de points perdus qui ne lui sont pas imputables. Mais l’essentiel est peut-être ailleurs, comme l’a justement rappelé cette semaine Franz Tost, le directeur de Toro Rosso.

Stop ou encore
Avec un budget de 80 millions d’euros payés en grande partie par Red Bull, Toro Rosso a pour vocation de dénicher les futurs Sebastian Vettel pour les faire monter ensuite dans l’écurie sœur. C’est la logique implacable de la filière Red Bull, dont Buemi et Alguersuari ont finalement fait les frais, après trois ans de bons et loyaux services.
En 2008, sur une Toro Rosso performante, Vettel avait signé la pole puis s’était imposé à Monza, ce qui lui avait offert son ticket pour Red Bull. Avec une monoplace moins performante, car différente des Red Bull championnes du monde pour cause de nouveau règlement technique, le Suisse et l’Espagnol n’ont jamais pu suivre l’exemple de l’Allemand.
« Je suis très surpris par cette décision, a réagi Alguersuari dans Marca. Il y a une semaine, Franz Tost et Helmut Marko (conseiller de Red Bull) me parlaient des plans qu’ils avaient pour moi en 2012, avec enthousiasme et beaucoup de confiance. L’annonce de mercredi me semble être une incompréhension majeure, au meilleur moment de ma carrière. »
« Ce n’est pas un drame parce que j’ai beaucoup de plans présents et futurs, autant professionnels (DJ, il a sorti un disque à succès) que sportifs », a ajouté l’Espagnol. Quant à Buemi, il affirmait samedi au quotidien suisse Le Temps que « voir remettre sa place en question faisait partie du jeu ».
Le jeu du « stop ou encore », avec Vettel comme référence suprême.
          (Source : AFP)
La formule 1 est vraiment un univers impitoyable : le Suisse Sébastien Buemi et l’Espagnol Jaime Alguersuari, qui n’avaient pas démérité au volant de leur Toro Rosso, ont été éjectés de leur baquet et seront remplacés en 2012 par Jean-Éric Vergne et Daniel Ricciardo.Le Français et l’Australien, membres de la filière Red Bull Junior, ont suivi une trajectoire...

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