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Économie - Liban - Finances

Fuite des capitaux syriens : les banques libanaises se défendent

« De nombreux Syriens ont vidé leurs comptes dès le début de la révolte à la mi-mars et mis leur argent à l’abri au Liban », ont indiqué des responsables du secteur bancaire dans un article publié par l’AFP récemment. Selon les mêmes sources, 1,34 milliard de dollars ont été déposés dans les banques libanaises en mars et 1,8 milliard de dollars en avril. « S’il est vrai que ces deux mois constituent la plus importante hausse de dépôts depuis le début de l’année et qu’elle coïncide avec le début de la révolution, il est toutefois impossible de vérifier qu’il s’agisse d’argent syrien », a confié à L’Orient-Le Jour un responsable bancaire sous réserve d’anonymat. Selon Nassib Ghobril, économiste en chef à la Byblos Bank, les mois de mars et d’avril constituent bien des exceptions, « depuis, la tendance est à la baisse » a-t-il indiqué. Selon ses chiffres, 540 millions de dollars ont été déposés dans les banques libanaises au mois de mai, 1 milliard de dollars au mois de juin, 656 millions au mois de juillet, 813 millions au mois d’août et 440 millions au mois de septembre. Les dépôts des mois de mars et d’avril 2011 sont même supérieurs aux 1,5 milliard de dollars déposés par mois en moyenne en 2009, période de prospérité économique. « Il est tout à fait possible que des transferts syriens soient à l’origine de cette hausse significative des dépôts bancaires au printemps de cette année », a ajouté un responsable bancaire, en insistant toutefois sur le caractère légal des transactions. « Il n’y a pas de mal à ce qu’un citoyen ou même une société syrienne mette son argent à l’abri au Liban à partir du moment où ces derniers ne font pas l’objet de sanctions internationales. »
Rappelons que dans le but d’amener le régime de Damas à renoncer à la répression sanglante menée depuis le début de la révolution, Washington et l’Union européenne ont imposé des sanctions à la Syrie, parmi lesquelles le gel des avoirs de certains responsables et hommes d’affaires syriens. La Ligue arabe a de son côté décidé récemment du gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes. L’étau se resserre ainsi autour des banques libanaises qui font l’objet de rumeurs selon lesquelles elles participeraient à la fuite des capitaux syriens. De son côté, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a nié en bloc ces accusations. Il a récemment déclaré dans une entrevue télévisée que le secteur bancaire de Damas n’avait pas déposé de fonds à la BDL et que les banques libanaises appliquaient à la lettre les sanctions imposées par l’Union européenne et les États-Unis. « Elles prennent même plus de précautions que d’habitude, a indiqué une source anonyme proche du dossier, certaines refusant même d’ouvrir des comptes à des clients syriens. »
« De nombreux Syriens ont vidé leurs comptes dès le début de la révolte à la mi-mars et mis leur argent à l’abri au Liban », ont indiqué des responsables du secteur bancaire dans un article publié par l’AFP récemment. Selon les mêmes sources, 1,34 milliard de dollars ont été déposés dans les banques libanaises en mars et 1,8 milliard de dollars en avril. « S’il est vrai...
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