Ronald S. Lauder, président du Congrès juif mondial et Richard Prasquier, président du Crif, ont été reçus mercredi à l'Eysée, où ils exprimaient également au chef de l'Etat leur inquiétude "face à l'unilatéralisme palestinien", précise le communiqué.
Lors de la rencontre, qui a duré une heure, selon le Crif, et qui s'est déroulée alors que le rapport de l'AIEA confirmait toutes les inquiétudes vis-à-vis des finalités militaires du développement nucléaire iranien, le président Sarkozy a insisté sur la fermeté et la constance de l'attitude française.
"Le Président a souligné que la France sera toujours aux côtés d'Israël face à un Iran qui le menace et qui est en train de développer des armes nucléaire. Il a indiqué que la France travaille en coopération avec d'autres Etats, dont les Etats-Unis, au renforcement drastique des sanctions contre le régime iranien, seul moyen d'éviter une option militaire".
"Le chef de l'Etat français a rappelé son implication personnelle en faveur de l'Etat d'Israël, qui tout au long de sa carrière politique a été proche de son coeur (...), poursuit le communiqué. Il a appelé à la reprise des négociations bilatérales entre Palestiniens et Israéliens et indiqué que la France était prête à les favoriser".
Les dirigeants juifs ont exprimé au président Sarkozy "qu'il était important, pour favoriser un retour à la confiance, qu'il soit admis par tous que dans la formule +Deux Etats-Nations pour deux peuples+, dont le principe est accepté officiellement par les parties, il soit précisé qu'Israël était l'Etat du peuple juif".
Ils ont également souligné que "la ville de Jérusalem était de temps immémorial la capitale du peuple juif et ne pouvait pas être considérée comme une +colonie juive+".
Les dirigeants juifs ont mis en exergue "la stratégie dangereuse des Palestiniens visant à isoler diplomatiquement l'Etat d'Israël tout en refusant de négocier avec lui". Ils ont rappelé que le président de l'OLP et de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, dans son récent discours devant l'Assemblée générale des Nations Unis avait passé sous silence les liens de Jérusalem avec le peuple juif.
Le président Sarkozy a réitéré les raisons du vote français en faveur de l'adhésion palestinienne à l'UNESCO. Il a en revanche réaffirmé, selon le Crif, que la France ne soutiendrait pas au Conseil de Sécurité la demande palestinienne d'adhésion comme membre de l'ONU.
Le Congrès juif mondial (CJM), organisation internationale représentant les communautés juives dans 92 pays, est le bras diplomatique du peuple juif auprès des gouvernements, des parlements et des organisations internationales. Le CRIF est affilié au CJM et représente la communauté juive française auprès des pouvoirs publics.