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Israël: le pape invite les religieux à éduquer à la compréhension de l'autre

Le pape a exhorté jeudi les chefs des communautés religieuses d'Israël qu'il recevait au Vatican à "éduquer" leurs fidèles à la "compréhension" de ceux de religion différente, en affirmant que la relation à Dieu doit être "une force pour la paix".

Le grand rabbin ashkénaze d'Israël, Yonah Metzger, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, le chef des imams d'Israël, Mohamad Kiwan, et le chef de la communauté druze, Moufak Tarif, ont été reçus ensemble, pour une rencontre qui s'inscrit dans le prolongement du dialogue inter-religieux d'Assise.

"Nous avons la grave responsabilité d'éduquer les membres de nos communautés religieuses respectives, avec l'objectif de faire croître une plus grande compréhension de l'autre", leur a-t-il dit.

"La relation de l'homme à Dieu authentiquement vécue est une force pour la paix", a-t-il insisté, rejetant une nouvelle fois "la violence au nom de la religion".

"Puisse Dieu entendre la prière de tous les hommes et de toutes les femmes qui lui demandent la paix pour Jérusalem", a ajouté Benoît XVI.

Lors d'une conférence de presse après l'audience, les dignitaires religieux ont tous mis en avant leur rôle commun pour la préservation de la paix en danger en Israël, et affirmé leur volonté de coopérer.

Le rabbin Metzger a reproché aux médias de ne pas s'intéresser à ce dialogue, alors qu'elles "font leur unes sur Ben Laden ou (le président iranien) Ahmadinejad qui veut détruire notre pays".

Selon l'imam Mohamad Kiwan, "les 340 imams d'Israël sont en paix entre eux, ce qui peut servir d'exemple aux autres communautés".

S'éloignant du discours consensuel des autres orateurs, l'archevêque grec-catholique Elias Chakour a jugé "vital", face à "beaucoup d'injustices", de préserver les relations entre leaders religieux.

Si des "espoirs cachés" existent en Terre Sainte, c'est du fait des "éléments communs" entre religions, a-t-il dit, en se définissant lui-même comme une "contradiction vivante: Palestinien, arabe, chrétien et citoyen israélien".

Odem M. Sharif, de la communauté religieuse des Ahmadis, un mouvement dérivé de l'islam, a regretté "la mauvaise réputation" que donnent de l'islam quelques groupes violents. "Je voudrais que nous fassions tout pour éviter une troisième guerre mondiale, pour éviter d'être accusés par nos petits-fils de n'avoir pas fait assez", a-t-il affirmé.

Le pape avait réuni le mois dernier quelque 300 dignitaires de toutes les religions à Assise (Ombrie, centre de l'Italie) pour un temps de réflexion pour la paix.

A ce sujet, le rabbin David Rosen, qui avait représenté le grand rabbinat d'Israël, a évoqué la "nouveauté" de cette rencontre par rapport aux autres.

"Benoît XVI était assis au même niveau que les autres dignitaires religieux, il n'avait pas de siège surélevé, démonstration de son humilité, de sa sincérité et de sa fraternité. Il ne peut y avoir de doute sur son engagement", a-t-il observé.
Le pape a exhorté jeudi les chefs des communautés religieuses d'Israël qu'il recevait au Vatican à "éduquer" leurs fidèles à la "compréhension" de ceux de religion différente, en affirmant que la relation à Dieu doit être "une force pour la paix". Le grand rabbin ashkénaze d'Israël, Yonah Metzger, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, le chef des imams d'Israël, Mohamad...