Pour Geagea, la crise syrienne ne va pas prendre fin rapidement

Le député du parti des Forces libanaises (FL) Antoine Zahra a affirmé jeudi à la station Radio Liban Libre que "le retour de l'ancien Premier ministre Saad Hariri (au Liban) aura lieu prochainement" et sera définitif. Il a ajouté que "M. Hariri a été obligé de quitter le pays", mais qu’"il est resté en contact permanent avec ses alliés".

M. Zahra a également déclaré que le Premier ministre Nagib Mikati "essaye de gagner du temps" quant à la question du financement du Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) mais qu’"en réalité, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a donné l’ordre de soumettre le financement au vote du Conseil des ministres".

Par ailleurs, le député FL a souligné la nécessité de "traiter dignement les réfugiés syriens" et de les accueillir et les aider. Il a affirmé qu’il possède des informations sur le meurtre de certaines personnes remises aux autorités syriennes, ce qui constitue une inacceptable violation des droits de l’Homme, selon lui.

Le leader du parti FL, Samir Geagea, a lui aussi mis en garde le gouvernement contre les violations des droits et des libertés des ressortissants syriens au Liban. Il a rappelé au quotidien al-Joumhouriyya publié jeudi que "le président du Conseil national syrien a affirmé, dans une lettre envoyée au Premier ministre libanais, que 13 opposants syriens ont été enlevés au Liban".

M. Geagea a affirmé qu'il serait mieux pour le gouvernement actuel de démissionner pour ne pas donner lieu à une catastrophe au Liban et parce qu’il n’a rien accompli, selon lui.

Il a également affirmé que "la présence de bras sécuritaires et armés du Hezbollah" aura des conséquences sur le pays, surtout que le Hezbollah "fait partie d’un axe régional qui est entré dans une confrontation avec l’Occident et les Arabes".

Selon lui, la crise en Syrie "est très compliquée" et ne prendra pas fin rapidement. En ce qui concerne le plan arabe proposé par la Ligue à la Syrie, M. Geagea a affirmé que ce plan a été un échec et que "toute initiative arabe ou internationale ne pourra réussir" dans les circonstances actuelles.