L'Irak reçoit le N.2 du nouveau pouvoir libyen, lui propose son "expérience"

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a reçu jeudi le Premier ministre libyen par intérim Mahmoud Jibril lors d'une brève visite en Irak.
Le chef du gouvernement irakien "a reçu Mahmoud Jibril et (celui-ci) a invité le Premier ministre Maliki à se rendre en Libye. M. Maliki a accepté l'invitation et a promis de s'y rendre le plus tôt possible", a indiqué à l'AFP le conseiller pour les médias de M. Maliki, Ali Moussaoui.
"Le Premier ministre Maliki a offert l'expérience de l'Irak en matière de reconstruction de l'Etat, de rédaction d'une Constitution et de tenue d'élections. Tous deux ont trouvé des similarités entre les régimes de Saddam (Hussein) et de (Mouammar) Kadhafi", a-t-il ajouté.
Les deux hommes ont également convenu d'envoyer des ambassadeurs dans leurs pays respectifs.
Ils ont "échangé leurs vues sur les événements dans la région" et constaté qu'ils avaient des points de vue "similaires", a-t-il dit.
Le vice-ministre irakien des Affaires étrangères, Labid Abaoui, avait auparavant indiqué à l'AFP que les deux hommes avaient évoqué les "futures relations" entre les deux pays.
M. Jibril "a été reçu par le ministre des Affaires étrangères (Hoshyar Zebari) puis il a eu un entretien avec le Premier ministre et il est parti", a-t-il déclaré.
"Ce n'était qu'une brève visite (...) pour exprimer sa gratitude pour le soutien irakien", a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères irakien avait affirmé fin septembre à New York que les soulèvements en Libye et dans le reste des pays arabes avaient été motivés par l'exemple irakien.
"Nous avons été contactés par des Libyens, des Tunisiens, des Egyptiens pour savoir comment nous avions fait", avait déclaré Hoshyar Zebari.
Huit ans après l'invasion américaine qui a entraîné la chute de Saddam Hussein, l'Irak est toujours une démocratie hésitante, où la sécurité --en partie encore entre les mains des Américains-- est régulièrement mise à mal par des attentats.