New York en état d'alerte après l'élimination d'Aulaqi au Yémen

La police new-yorkaise est en état d'alerte contre d'éventuels actes de représailles visant à venger l'élimination de l'activiste Anouar al-Aulaqi par un drone américain au Yémen, a indiqué vendredi le commissaire de police Ray Kelly. Aulaqi, djihadiste d'origine américaine que des responsables du renseignement ont présenté comme un "chef des opérations extérieures" d'el-Qaëda dans la péninsule Arabique (Aqpa), a été tué dans la province d'Al Djaouf, limitrophe de l'Arabie saoudite, ont déclaré des responsables américains.

"Nous savons qu'al-Aulaqi avait des partisans aux Etats-Unis, notamment à New York, c'est la raison pour laquelle nous restons en alerte face au risque de voir quelqu'un chercher à venger sa mort", note Ray Kelly dans un communiqué. "C'était un grand recruteur de terroristes aux Etats-Unis."

Ray Kelly a également jugé positive la mort signalée d'un autre agent anglophone d'el-Qaëda, Samir Khan, Américain d'origine pakistanaise qui semble avoir péri dans la même opération selon des responsables américains et yéménites. "Khan avait de nombreux contacts à New York et appartenait à la rédaction du magazine de langue anglaise Inspire, qui enseignait aux loups solitaires à fabriquer des bombes chez eux et qui, dans son numéro le plus récent, désignait comme cible la gare de Grand Central", a-t-il dit.

La police de New York et les services de renseignement ont dit avoir déjoué au moins onze complots contre la ville depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles du World Trade Center de Manhattan.