"Nous avons éprouvé le besoin de procéder à un changement d'attitude et pour défendre la paix contre la guerre (...) nous avons décidé de participer aux travaux du Parlement", a indiqué devant la presse le co-président du Parti pour une société démocratique (BDP, principale formation pro-kurde), Selahattin Demirtas.
Il a accusé le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) de vouloir torpiller les efforts pour une solution du conflit kurde en ordonnant des arrestations massives de militants kurdes à travers le pays, ces dernier mois.
Le boycott s'était traduit par le refus des 35 députés appartenant à un collectif de partis et d'organisation pro-kurdes de prêter serment au nouveau Parlement, qui compte 550 sièges. Leur action, qui visait à dénoncer l'invalidation par les autorités électorales d'un siège revenant à un militant kurde connu et emprisonné, Hatip Dicle, a été symbolique car la nouvelle législature ne débute que le 4 octobre.
La décision des députés Kurdes intervient alors que les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) multiplient leurs attaques meurtrières contre les forces de sécurité, tuant aussi des civils, dont des enfants.
Le gouvernement envisage de mener une opération militaire contre les repaires du PKK, dans le nord de l'Irak.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mercredi la population kurde de Turquie (environ 13 millions des 74 millions de Turcs) à "résister" au PKK, accusant le BDP de collusion avec les rebelles et de profiter de l'atmosphère de violences.
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