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Bahreïn: faible affluence aux élections boycottées par l'opposition chiite

Les bureaux de vote connaissaient une faible affluence samedi à Bahreïn à l'occasion des élections législatives partielles boycottées par l'opposition chiite. Ces élections visent à pourvoir les sièges de 18 députés du principal mouvement de l'opposition, Al-Wefaq, qui avaient démissionné pour protester contre la répression à la mi-mars par la dynastie sunnite d'un mouvement de contestation en partie inspiré par le "printemps arabe".

 

Peu après l'ouverture du scrutin, une dizaine de personnes étaient présentes dans un bureau de vote près du village chiite de Saar, dans les environs de Manama. "Je suis venu parce que c'est mon pays. Je suis sans emploi mais ce n'est pas une raison pour ne pas voter", a affirmé Ali Ahmad Al-Jamri, 34 ans, un électricien chiite au chômage depuis trois ans. "Si Al-Wefaq s'était présenté, j'aurais sans doute voté pour leur candidat. Mais comme ils ne sont pas là, j'ai fait sans eux", a-t-il ajouté. Le royaume de Bahreïn est dirigé par une dynastie sunnite, mais la majorité de sa population est chiite.

Dans un autre bureau à Sehla, également dans les environs de Manama, un seul électeur s'est présenté dans un délai de vingt minutes, selon des témoins. Le gouvernement avait invité les 187.000 électeurs inscrits à se rendre massivement aux urnes.

 

Pour sa part, le chef du Wefaq, cheikh Ali Salmane, avait appelé à faire de samedi "un jour de deuil de la démocratie". "Comme l'on s'y attendait, l'affluence est faible", a déclaré à l'AFP Matar Matar, ex-député du Wefaq.

 

Le quotidien Al-Ayyam, proche des autorités, avait affirmé mercredi que le pouvoir envisageait des sanctions contre ceux qui ne participeraient pas au scrutin, qui pourraient se voir exclus de la fonction publique et privés des services publics. Mais le ministre de la Justice, cheikh Khaled ben Ali al Khalifa, a assuré samedi à la presse qu'il y avait eu "malentendu" et que seules les personnes qui entraveraient le scrutin "en empêchant le vote des électeurs" seraient sanctionnées.

 

Les élections partielles interviennent alors que l'opposition a recommencé à mobiliser ses partisans sur le terrain. Vendredi soir, les habitants des villages chiites entourant Manama ont éteint les lumières pendant une demi-heure à l'appel du Wefaq, alors que des habitants répétaient "Allah Akbar" depuis les toits, selon des témoins.

Pour leur part, de jeunes activistes ont appelé sur les réseaux sociaux à une nouvelle marche samedi en direction de la Place de la Perle à Manama, épicentre de la contestation en février/mars, pour protester contre ces élections partielles.

 

Les bureaux de vote connaissaient une faible affluence samedi à Bahreïn à l'occasion des élections législatives partielles boycottées par l'opposition chiite. Ces élections visent à pourvoir les sièges de 18 députés du principal mouvement de l'opposition, Al-Wefaq, qui avaient démissionné pour protester contre la répression à la mi-mars par la dynastie sunnite d'un mouvement de...