"Le discours d'Abbas a été un discours émotif qui, s'il est parvenu à présenter la souffrance des Palestiniens, n'a pas montré les moyens de faire face à l'occupation (israélienne)", a déclaré à l'AFP le porte-parole du mouvement islamiste palestinien, Sami Abou Zouhri.
"En liant la demande d'admission à l'ONU à la négociation avec l'occupant (israélien), Abbas a accompli un acte sans substance", a jugé M. Abou Zouhri.
Le président de l'Autorité palestinienne a prononcé vendredi un discours très applaudi devant l'Assemblée générale après avoir présenté la demande historique d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU sur la base des frontières de 1967.
Dans ce discours, M. Abbas a précisé que la demande d'adhésion d'un Etat comme membre à part entière des Nations unies se basait sur "les lignes du 4 juin 1967", c'est-à-dire la Cisjordanie, la bande de Gaza et "Jérusalem-Est pour capitale".
Le Hamas, qui a saisi le pouvoir en juin 2007 dans la bande de Gaza en délogeant les forces du Fatah, le parti du président Abbas, a accusé ce dernier d'avoir agi sans concertation dans sa démarche à l'ONU.
"Il aurait dû y avoir d'abord un consensus sur une stratégie nationale unifiée plutôt qu'une décision solitaire", a expliqué à l'AFP un dirigeant du Hamas, Ismaïl Radwane, faisant allusion aux craintes que l'avènement d'un Etat ne mette en péril les droits des réfugiés hors des Territoires palestiniens.
Le Hamas prône l'institution d'un Etat palestinien "de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain) à la place de l'Etat d'Israël, mais il s'est déclaré prêt à une trêve de longue durée avec l'Etat hébreu si Israël se retirait des territoires occupés depuis juin 1967.
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