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Culture - Photos

Dans la bullosphère de Belinda Ibrahim et de David Sahyoun

La galerie 6 expose jusqu’au 29 octobre* des clichés signés Belinda Ibrahim et David Sahyoun. « Pré-en-bulles » est un accrochage à la fois gai, fantaisiste et élaboré, et qui ramène le regard vers le microcosme, donc l’essentiel.

Belinda Ibrahim devant une des photos.

Il est difficile par les temps qui courent et le temps qui court de s’attarder au détail de la nature, à la beauté de l’environnement. Deux photographes chevronnés qui se sont attaqués à la technique de la macro depuis quelques années ont voulu partager avec les autres ces instants d’émerveillement et ces instantanés où l’on capture le temps.
Au fil des randonnées et de découverte en découverte, Belinda Ibrahim, qui multiplie les disciplines artistiques, et David Sahyoun ont créé à travers leur objectif un univers de bulles, d’enchantement vaporeux destiné cependant à perdurer.
Si, pour les puristes, le terme de macro s’applique à une photo dont l’objet photographié est au moins à sa taille réelle sur le support où l’a fixé la photographie et que, pour d’autres, il s’agira de «photo rapprochée», privilégiant les objets naturels ( fleurs, plantes, insectes ...), on ne retiendra de la définition de la macrophotographie que le temps qu’ont pris les deux artistes pour fixer le détail, quelle que soit sa taille, et ce désir de faire partager quelques moments intimes avec le réel.

Intimité en 3D
Changeant au gré de la lumière et du temps, ces moments miniaturisés saisissent l’image et la prennent en captive à l’abri des intempéries. À bien observer le travail d’Ibrahim et de Sahyoun, on remarque que l’univers qu’ils renvoient est tridimensionnel. Il y a d’abord cette bulle d’eau (parfois initiée par eux) accrochée à une plante, fleur ou branche et qui contient dans ses parois transparentes l’image du sujet sur lequel elle est accrochée. Mais il y a aussi le paysage au loin dédoublé, décuplé et parfois multiplié sous plusieurs angles. Enfin, il y a le fond de la photo qui décline dans les couleurs de l’objet capté. «Pour réussir une photo macro, précise Belinda Ibrahim, trois conditions sont requises: la stabilité de la main, la bonne observation et l’absence de vent. Sans ces conditions-là, le cliché de nature très fragile risque d’être flou»; et de poursuivre: «Nous sommes des traqueurs d’images, mais aussi et surtout des traqueurs d’émotions.»
À travers leurs bulles recréées sous leur objectif, c’est un bol d’oxygène que le spectateur prend en plein nez. «Pré-en-bulles», second accrochage du tandem, invite les autres à la contemplation et à les rejoindre dans ce monde de couleurs et de rêveries.

* Galerie 6, rue Albert Naccache (Achrafieh), imm Ingea.
Tél: 01-6202281/03-289644. Ouverture du mardi au vendredi de 10h00 à 13 heures et samedi de 10h00 à 13h00 et sur rendez-vous.
Il est difficile par les temps qui courent et le temps qui court de s’attarder au détail de la nature, à la beauté de l’environnement. Deux photographes chevronnés qui se sont attaqués à la technique de la macro depuis quelques années ont voulu partager avec les autres ces instants d’émerveillement et ces instantanés où l’on capture le temps. Au fil des randonnées et de découverte en découverte, Belinda Ibrahim, qui multiplie les disciplines artistiques, et David Sahyoun ont créé à travers leur objectif un univers de bulles, d’enchantement vaporeux destiné cependant à perdurer. Si, pour les puristes, le terme de macro s’applique à une photo dont l’objet photographié est au moins à sa taille réelle sur le support où l’a fixé la photographie et que, pour d’autres, il s’agira de «photo...
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