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Yémen : tension à Sanaa après l'appel de l'opposition à manifester

Les forces gouvernementales yéménites se sont massivement déployées à Sanaa, où l'opposition a appelé à des manifestations dimanche pour accélérer la chute du président Ali Abdallah Saleh, absent du pays depuis quatre mois, selon un correspondant de l'AFP.
Les forces de sécurité et l'armée ont renforcé leur présence dans la capitale, dont tous les accès ont été fermés depuis samedi après-midi au trafic routier, alors que des civils armés ont fait leur apparition parmi les partisans du régime dans les rues de Sanaa.
La capitale est privée d'électricité depuis samedi après-midi, et la plupart des stations de service ont été subitement fermées, ce qui a provoqué une affluence chaotique dans les rares stations qui continuent à servir les automobilistes.
L'opposition a appelé samedi à intensifier les manifestations contre le régime, faisant valoir que le processus politique était dans l'impasse en raison de l'absence prolongée de M. Saleh, actuellement en convalescence en Arabie saoudite après avoir été blessé le 3 juin dans un attentat à Sanaa. "Nous avons appelé à une intensification de la contestation contre ce qu'il reste du régime pour aller de l'avant sur la voie d'un règlement pacifique" de la crise, a déclaré Houria Machhour, porte-parole du Conseil national des forces de la révolution, créé en août pour coordonner la contestation.
"Le processus politique est dans l'impasse en raison du refus du président Saleh de signer le plan du Golfe" sur une sortie de crise, qui prévoit la démission du président, a-t-elle ajouté. Les protestations populaires, entamées fin janvier, vont se poursuivre "jusqu'à la fin du régime", a-t-elle assuré, redoutant toutefois des affrontements à Sanaa et dans les autres provinces du pays. "Nous espérons que les forces loyalistes à Saleh ne s'en prendront pas aux défilés pacifiques de jeunes sans armes", a-t-elle dit, prévenant que les militaires dissidents, qui ont rallié en mars le mouvement de contestation sous la conduite du général Ali Mohsen al-Ahmar, étaient "en état d'alerte pour défendre les manifestants" en cas d'attaque. "Nous souhaitons qu'il n'y ait pas de provocation", a ajouté la porte-parole, appelant les médiateurs du Golfe, les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) à "accroître leurs pressions sur le régime" pour éviter une guerre civile.
En dehors de Sanaa, la tension était vive dans d'autres provinces du Yémen, en particulier dans le Sud, et à Taëz, la deuxième ville du pays, où de violents affrontements ont opposé dimanche à l'aube la Garde républicaine, corps d'élite de l'armée, à des hommes de tribus armés, selon des habitants.
Le parti présidentiel, le Congrès populaire général (CPG), a accusé dimanche le Forum commun, une coalition de l'opposition parlementaire, principale composante du Conseil national, de préparer "un complot" en mobilisant les jeunes protestataires à "prendre le pouvoir" par la force.
Dans un communiqué, le CPG rend l'opposition "responsable des conséquences" d'une escalade de la violence, estimant qu'un règlement de la crise passe par "un dialogue sérieux et responsable".
Les forces gouvernementales yéménites se sont massivement déployées à Sanaa, où l'opposition a appelé à des manifestations dimanche pour accélérer la chute du président Ali Abdallah Saleh, absent du pays depuis quatre mois, selon un correspondant de l'AFP.Les forces de sécurité et l'armée ont renforcé leur présence dans la capitale, dont tous les accès ont été fermés depuis...