"Les 27 pays de l'Union européenne doivent s'exprimer d'une seule voix. Ensemble, nous devons assumer nos responsabilités. La France (...) va prendre des initiatives, nous voulons l'unité de l'Europe", a déclaré le président.
Les négociations de paix avec Israël étant bloquées, les Palestiniens espèrent obtenir, en principe après le 20 septembre, une adhésion à part entière de leur Etat à l'ONU et la reconnaissance de la Palestine sur les lignes du 4 juin 1967, avant la Guerre des Six jours, soit la totalité de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est.
Dans un entretien paru mercredi dans l'hebdomadaire L'Express, Nicolas Sarkozy a laissé entendre que la France pourrait reconnaître l'Etat palestinien à l'automne en assurant qu'elle "prendra ses responsabilités" si le processus de paix n'est pas relancé d'ici là.
"La seule véritable sécurité, c'est la paix. Et c'est d'abord par la création de l'Etat palestinien qu'on l'obtiendra. La sécurité d'Israël sera mieux assurée avec un Etat palestinien démocratique, moderne et viable à ses frontières, la France ne cessera de rappeler cette évidence", a insisté mercredi M. Sarkozy.
"En même temps, Israël, et la France le dit, a un droit à l'existence et à la sécurité qui est imprescriptible", a-t-il poursuivi.
Le chef de l'Etat a également rappelé la nécessité de relancer, "quel que soit le résultat du vote" de septembre, le processus de paix au Proche-Orient.
Une fois de plus, Nicolas Sarkozy a souhaité un changement de la "méthode de négociation". "Le rôle des Etats-Unis est incontestable et irremplaçable (...) mais ce n'est pas critiquer nos amis américains que de dire qu'ils ne peuvent pas réussir seuls, il faut élargir le cercle de la négociation" à l'Europe, a souligné le chef de l'Etat.
"L'Europe n'a pas à demander un strapontin pour participer à des négociations", a-t-il insisté, rappelant que l'UE était le premier partenaire économique d'Israël et le premier donneur d'aide aux Palestiniens.
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