Une soixantaine de délégations seront présentes, y compris celles de pays qui, comme la Chine et la Russie, ont exprimé de sérieuses réserves à l'intervention militaire de la coalition internationale aux côtés des insurgés libyens.
"Il s'agit de rassembler la communauté internationale derrière et en soutien des nouvelles autorités pour les aider à engager et réussir la transition, la reconstruction et même la construction d'un Etat et d'une Libye nouvelle", dit-on de source française.
Alors que des combats se poursuivent autour des derniers bastions kadhafistes, la France, qui, avec le Royaume-Uni, a mis tout son poids dans la balance pour intervenir militairement, justifie la convocation aussi rapide de cette conférence par la nécessité de "ne pas louper le virage" de la transition, "qui a commencé le jour où Tripoli a été pris".
On invoque en outre la nécessité d'éviter une situation comme celle de l'Irak de Saddam Hussein, "où une opération militaire a réussi et la transition a raté".
L'aide à la reconstruction de la Libye devrait être au centre des discussions, avec en toile de fond le déblocage des dizaines de milliards de dollars d'avoirs du régime du colonel Kadhafi qui ont été gelés par décision de l'ONU.
Les Etats-Unis, qui dépêchent à Paris leur secrétaire d'Etat Hillary Clinton, ont reçu la semaine passée le feu vert pour débloquer 1,5 milliard de dollars sur un total de 30 milliards d'avoir gelés sur leur territoire pour des besoins urgents de la population libyenne.
La Grande-Bretagne a été autorisée de même à débloquer cette semaine 1,55 milliard de dollars détenus par ses banques. La France, dont les banques détiennent 7,6 milliards d'euros d'avoirs libyens, a effectué une démarche similaire pour en débloquer 1,5 milliard d'euros.
Alors que la France a reconnu le CNT comme représentant légitime du peuple libyen cinq jours à peine après sa création en mars, une vingtaine des délégations attendues à Paris ne l'ont pas fait formellement à ce jour.
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