Le secrétariat général du 14 Mars a critiqué vendredi la façon dont le gouvernement aborde les différents incidents de sécurité au Liban, notamment l'explosion qui a eu lieu jeudi à Antélias ou celle qui avait eu lieu à Roueiss il y a quelques semaines. Le gouvernement « cherche à cacher les faits » en les déformant, a affirmé le secrétariat du 14 Mars dans un communiqué. Il a donné pour exemple les affirmations, selon lui, contradictoires sur l’origine de l’explosion d’Antélias, qui avait dans un premier temps été attribuée à « une bonbonne de gaz » puis à « un différend entre deux personnes ».
Le commissaire du gouvernement auprès du Tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a porté plainte contre des individus suspectés d’être impliqués dans l’explosion d’Antélias, ce qui contredit les affirmations du gouvernement selon lesquelles l’explosion a eu lieu à cause d’un différend financier entre deux personnes, a expliqué le communiqué.
Le secrétariat général du 14 Mars a appelé le gouvernement « à prendre les mesure constitutionnelles nécessaires pour engager la responsabilité des hommes politiques qui ont maquillé la vérité » et « à mettre fin à la domination des armes sur la vie des gens ». Il a également demandé que cesse « la protection politique accordée aux criminels qui visent la population ».
Le communiqué a par ailleurs critiqué la réunion vendredi du Haut conseil de la défense, en affirmant que ce dernier n’a pas réagi avec la fermeté nécessaire aux derniers développements sécuritaires au Liban. « Le Conseil n’a pas réussi à rassurer les Libanais sur leur sécurité et la stabilité du pays, a estimé le communiqué ».
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