Moktada Sadr s'est montré encore plus direct dans une nouvelle lettre publiée dimanche: "Nous devrions nous unir pour rejeter la présence de l'occupant infidèle et des armées de l'obscurité, et nous refusons toute présence, des bases militaires jusqu'aux formateurs", écrit-il. "Il n'est pas logique que l'occupant forme nos soldats et nos policiers alors qu'il existe d'autres alternatives", souligne-t-il. "Nous gardons espoir car les gens sont toujours en éveil, et comprennent tout ce qui se passe autour d'eux: tous les Irakiens, en particulier les tribus, les universitaires, les écrivains et tous ceux qui aiment la religion, le pays et le peuple devraient se soulever contre ceci", conclut-il.
Les principales composantes politiques irakiennes se sont entendues mercredi pour autoriser le gouvernement à négocier avec les Etats-Unis le maintien d'un contingent limité de formateurs américains après la date butoir de fin 2011, après laquelle les 47.000 soldats américains encore présents en Irak doivent tous partir.
La faction sadriste, qui compte 40 députés au Parlement irakien et plusieurs ministres au gouvernement, s'oppose à ce projet. Moqtada Sadr lui-même avait au printemps menacé de réactiver sa puissante milice, l'Armée du Mahdi, si les troupes américaines ne partaient pas d'Irak à la fin de l'année, avant d'y renoncer le 10 juillet, expliquant qu'elle était désormais infestée de "criminels". Fin juillet, il a appelé tous ceux qui veulent faire partie de son mouvement à "considérer comme ses seuls ennemis les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël mais en prenant en compte que la résistance militaire ne doit être menée que par des spécialistes".
L'Armée du Mahdi, qui a plusieurs fois combattu les forces américaines, a un temps été considérée par le Pentagone comme la principale menace pour la stabilité de l'Irak. Elle a suspendu ses activités en 2008.
Les plus commentés
Le Liban n'a pas besoin d'argent, mais d'une décision politique pour renvoyer les migrants syriens, tacle Bassil
Un milliard d'euros pour aider le Liban ou pour... « acheter son silence » ?
Le médecin britanno-palestinien Ghassan Abou Sitta, venu témoigner de la situation à Gaza, refoulé en France